Manu a 20 ans et il se cherche. Parti voir ailleurs s'il y est, le jeune Français voyage sur le continent nord-américain et aboutit à Tadoussac où il rencontre des êtres épris de liberté, fait du traîneau à chiens et boit beaucoup de bière.

Roman initiatique autant que d'aventures, Québec aller simple frôle parfois le cliché du Français attiré par les grands espaces chez les cousins québécois, mais on est reconnaissant à Pascal Millet dont c'est le sixième roman, mais qui a aussi beaucoup écrit pour les jeunes de nous faire voir du pays. Certaines scènes, dont celle de la mise à l'eau des bateaux, sont racontées de manière fort évocatrice, et on sent sa tendresse pour les marginaux qu'il croise et la petite communauté de touristes français qui se forme. Également, l'histoire a beau se dérouler au début des années 80, le spleen et le grand vertige du début de l'âge adulte qu'il décrit sonnent juste et sont d'actualité les perspectives d'avenir des jeunes en France sont toujours aussi bouchées maintenant.

Mais entre la France et le Québec, le récit s'étire, comme si l'auteur avait voulu trop en mettre, et on perd malheureusement l'intérêt pour le mal de vivre de Manu et sa quête de l'impossible.

XYZ, 322 pages.