Sylvie Uderzo, fille unique du dessinateur en conflit avec son père depuis plusieurs années, a assuré mercredi vouloir protéger ses parents «des corbeaux» qui gravitent autour de leur fortune, au travers des différentes actions en justice qu'elle a intentées.

«Ce n'est pas une affaire de gros sous. Je vis très bien, je n'ai aucun souci d'existence. Je suis juste en train de protéger mes parents des corbeaux qui sont autour d'eux», a-t-elle déclaré sur Europe 1, en réaction à la plainte pour «violence psychologique» déposée lundi par son père contre elle et son mari, Bernard de Choisy.

«Les violences psychologiques, je les ai subies en premier. J'ai été éjectée d'une façon malpropre», a estimé Sylvie Uderzo, remerciée en 2007 par les éditions Albert René, en charge des albums d'Astérix conçus après le décès de René Goscinny.

Albert Uderzo a assuré lundi qu'il était seul à avoir pris la décision d'écarter sa fille, s'inquiétant de la mainmise de son gendre sur la société.

Sylvie Uderzo a porté plainte en 2011 contre X pour «abus de faiblesse». Elle assure que certains membres de l'entourage d'Albert, âgé de 86 ans, profitent de son état de santé pour abuser de ses largesses et influer sur la gestion de son oeuvre et de sa fortune.

Le père d'Astérix a toujours démenti être en état de faiblesse.

Les conclusions des enquêteurs, qui l'ont interrogé à plusieurs reprises pendant plusieurs heures, sont d'ailleurs sans appel. «Aucun élément n'a révélé des faits d'abus de faiblesse» dont auraient été ou seraient encore victimes Albert et son épouse Ada Uderzo, selon le rapport remis au juge d'instruction et dont l'AFP a obtenu copie.

«Je n'ai jamais prétendu que mon père était sénile», a réagi mercredi Sylvie Uderzo. Mais «quand on a un certain âge, on a le droit d'être manipulé et d'être manipulable par des hommes en costume-cravate», a-t-elle estimé, faisant allusion à l'expert-comptable d'Albert Uderzo contre qui elle a porté plainte en septembre dernier pour «faux témoignage» et au notaire du dessinateur.