Parmi les centaines de romans français et étrangers de la rentrée, 15 ont retenu notre attention. Ils parlent du présent, du passé ou se promènent entre les deux, mais toujours ils nous parlent du monde d'aujourd'hui.

Présent

Babylone, de Yasmina Reza (Flammarion)

L'auteure et dramaturge Yasmina Reza met en scène des amis bourgeois et intellos vieillissants, dans un souper qui vire au drame à cause d'un malentendu. Une autre tragédie comique et acerbe dont elle est la spécialiste. (Août)

Le grand jeu, de Céline Minard (Rivages)

Prix du livre Inter pour Faillir être flingué en 2013, Céline Minard est une voix qui monte en France. Elle raconte dans ce nouveau roman l'histoire d'une femme partie se réfugier seule à flanc de montagne dans un abri ultratechnologique. Un livre sur la solitude et la possibilité du dialogue. (Août)

Crépuscule du tourment, de Léonora Miano (Grasset)

Trois ans après avoir reçu le prix Femina pour La saison de l'ombre, Leonora Miano est de retour avec ce roman choral où plusieurs femmes - mère, soeur, compagne, amoureuse - écrivent une lettre au même homme. Un roman universel qui se déroule en Afrique subsaharienne. (Août)

Dieu n'habite pas La Havane, de Yasmina Khadra (Robert Laffont)

L'auteur des Hirondelles de Kaboul oriente son regard vers La Havane d'aujourd'hui. Son personnage principal, Don Fuego, chanteur au passé glorieux, traîne dans les rues de la ville et trouve l'amour en la personne d'une jeune femme, Mayensi. (Août)

L'insouciance, de Karine Tuil (Gallimard)

Après le grand succès de L'invention de nos vies, en cours d'adaptation au cinéma, Karine Tuil revient avec un roman encore ancré dans le monde contemporain. Une histoire d'identité et de clivage social, avec en trame de fond l'intervention française en Afghanistan, des destins croisés et un triangle amoureux. (Septembre)

Aquarium, de David Vann (Gallmeister)

Dans ce nouveau roman du toujours très sombre David Vann, une jeune fille de 12 ans qui vit seule avec sa mère en banlieue de Seattle échappe à sa solitude en se rendant chaque jour à l'aquarium. C'est là qu'elle fait la rencontre d'un vieil homme qui devient son confident... (Novembre)

Entre passé et présent

La succession, de Jean-Paul Dubois (Seuil)

Cinq ans après l'excellent Cas Sneijder - dont l'adaptation cinématographique sort cette semaine -, Jean-Paul Dubois propose encore un héros dépressif: Paul Katralis, joueur professionnel de pelote basque qui fait carrière aux États-Unis et qui est aux prises avec un passé familial qui le rattrape. (Août)

Riquet à la houppe, d'Amélie Nothomb (Albin Michel)

Pour son roman annuel, l'écrivaine belge propose une réécriture du conte de Perreault. Elle y narre la rencontre entre deux personnages opposés par les hasards des gênes, le très laid mais brillant Déodat et la très jolie et pas mal idiote Trémière. (Août)

Écoutez nos défaites, de Laurent Gaudé (Actes Sud/Leméac)

Faire se croiser passé et présent est une des forces de Laurent Gaudé, Prix Goncourt en 2004 pour Le soleil des Scorta. Ce nouveau roman parle de la rencontre entre un agent des services de renseignements français fatigué qui accepte une dernière mission, et une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. (Septembre)

Règne animal, de Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)

Déjà considéré comme une des belles surprises de la rentrée française, ce nouveau roman de Jean-Baptiste Del Amo (Prix Goncourt du premier roman pour Une éducation libertine en 2009) retrace la vie de cinq générations d'agriculteurs et leurs rapports aux animaux. (Septembre)

Romanesque, de Tonino Benacquista (Gallimard)

Un roman d'aventures par l'auteur de Malavita n'est sûrement pas banal. Dans Romanesque, il suit un couple en cavale aux États-Unis qui se reconnaît dans une pièce de théâtre, Les mariés malgré eux, qui se déroule au Moyen Âge et dans lequel un couple est condamné à l'exil. Leurs deux destins finiront par se confondre. (Septembre)



La succession de Jean-Paul Dubois

Passé

L'archipel d'une autre vie, d'Andreï Makine (Seuil)

L'auteur tout récemment élu à l'Académie française raconte une chasse à l'homme à travers la taïga pendant les années 50 en URSS. Pavel Gartsev poursuit un criminel insaisissable avec des compagnons, jusqu'à ce qu'il se retrouve seul dans sa quête et qu'il finisse par «communier» avec sa proie. (Août)

Le vieux saltimbanque, de Jim Harrison (Flammarion)

Publié aux États-Unis en mars 2016, moins d'un mois avant sa mort, voilà le livre-testament de Jim Harrison, écrit sous forme de fiction à la troisième personne. L'écrivain revient sur les épisodes marquants de sa vie, toujours aussi libre et en marge des conventions. (Septembre)

Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, de Salman Rushdie (Actes Sud)

Salman Rushdie propose un conte philosophique, politique et littéraire avec cette nouvelle histoire, où le monde des jinns et celui des hommes entrent momentanément en contact. Entre tradition et modernité, Salman Rushdie reste toujours aussi pertinent. (Septembre)

Judas, d'Amos Oz (Gallimard)

Roman d'amour installé dans le Jérusalem divisé de 1959, cette grande fresque a déjà été acclamée partout dans le monde. L'immense romancier qu'est Amos Oz, un des plus grands intellectuels israéliens, s'intéresse en même temps à la figure du traître Judas Iscariote. (Octobre)

L'archipel d'une autre vie d'Andreï Makine