Un bien étrange livre que celui que Denise Bombardier lance la semaine prochaine - et pour lequel elle sera de nouveau sur le plateau de Tout le monde en parle ce dimanche.

Vieillir avec grâce est présenté à la fois comme un guide pratique et un essai sur le vieillissement. À la lecture, c'est aussi une publicité pour une marque bien précise de petits pots.

Avec un certain cran, elle explique ses interventions esthétiques (chirurgie des paupières, injections), son rapport à la beauté sur les plateaux de télé des années 70, où la «journaliste sérieuse» devait faire oublier qu'elle n'était pas un homme.

Elle traite aussi du derme et de l'épiderme, de l'âge psychologique, des industries pharmaceutiques et cosmétiques avant de nous révéler, enfin, son «cosmétique idéal», celui fabriqué par l'entreprise du coauteur du livre, Eric Dupont.

Dans le dernier chapitre, sur sa conception du bien vieillir, elle glisse une flèche empoisonnée sur «une ancienne amie», figure connue du public, qui s'est soumise à de nombreuses chirurgies esthétiques, qui n'a de cesse de «jouer à la jeune», qui «picole plus qu'elle ne mange pour garder la ligne» et qui n'a «jamais fait le deuil du regard fasciné que les hommes portaient sur elle du temps de sa splendeur».

Est-ce bien là «la dignité que commande l'âge» qu'elle-même professe à la page suivante?