Le juge d'un tribunal londonien a refusé, jeudi, de classer sans suite la plainte pour plagiat à l'encontre de l'auteure de Harry Potter, J.K Rowling, estimant que les allégations selon lesquelles elle aurait volé plusieurs idées à un obscur ouvrage fantastique devaient être vérifiées au cours d'une audience au tribunal.

La romancière et sa maison d'édition, Bloomsbury, ont tenté en vain de faire classer sans suite la plainte déposée par les ayants droit de l'auteur disparu Adrian Jacobs, au motif que l'action n'avait pas de réelle possibilité d'aboutir.

Mais le juge David Kitchin a lui estimé que la plainte avait une chance d'aboutir, même s'il l'a qualifiée d'«improbable».

Il est reproché à J.K Rowling d'avoir plagié des parties substantielles d'un roman d'Adrian Jacobs The Adventures of Willy the Wizard (Les aventures de Willy le sorcier), publié en 1987, pour écrire Harry Potter et la Coupe de feu, publié en 2000. Les ayants droit de Jacobs, disparu en 1997, affirment par ailleurs que plusieurs autres de ses idées et inventions sont plagiées dans d'autres volumes de Harry Potter.

J.K Rowling a qualifié la plainte d'infondée et d'absurde, expliquant qu'elle n'avait eu connaissance de l'oeuvre de Jacobs qu'en 2004 et que l'idée des aventures de son jeune héros sorcier lui était venue au cours d'un voyage en train en 1990.

Les sept tomes de Harry Potter ont été vendus à plus de 400 millions d'exemplaires dans le monde et ont déjà généré autant d'adaptations au cinéma et même un parc à thème. Selon le magazine Forbes, J.K Rowling est l'une des femmes les plus riches de Grande-Bretagne, à la tête d'une fortune estimée à un milliard $.