Adam Kindred est un climatologue réputé. Fuyant un mariage raté aux États-Unis, il s'installe à Londres dans le but d'enseigner dans une grande école. Une rencontre bouleversera tout.

Témoin d'un meurtre, il en devient le suspect principal en même temps que la proie du véritable tueur. Kindred se voit contraint d'embrasser la clandestinité. Il se fond dans l'anonymat d'une ville qui n'a que peu d'intérêt pour ses sans-abri. Incognito, Kindred enquête sur les circonstances qui l'ont dépossédé de son identité.

En parallèle, l'enquête policière piétine. Le tueur professionnel, quant à lui, n'abandonne pas ses recherches pour retracer ce témoin embarrassant. Sur un autre front, le PDG d'une société pharmaceutique tente de comprendre ce que cache le meurtre de son chercheur principal.

Dans son dixième roman, William Boyd offre un suspense déconstruit où chaque élément a son importance. Comme à son habitude, l'écrivain s'attarde à ses personnages et nous présente des êtres complexes et raffinés, même lorsque ceux-ci frôlent la folie ou l'immoralité.

Boyd maîtrise la recette et en profite pour tricher sur le dosage et les ingrédients. C'est sans doute ce qui fait que les moments forts du récit se trouvent plus dans la construction de l'intrigue que dans sa résolution. Si la fin est loin d'être manquée, elle clôt plutôt simplement une histoire jusque-là riche et touffue.

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Orages ordinaires. William Boyd. Seuil, 476 pages, 34,95 $. Traduit de l'anglais par Christiane Besse.