Le livre qui m'a fait le plus pleurer (ou presque)

Est-ce ainsi que les femmes meurent?, de Didier Decoin (Grasset). L'histoire vraie de Kitty Genovese, violée et assassinée en pleine rue par un soir d'hiver à New York, malgré une trentaine de témoins oculaires ou auditifs, tous impassibles.

Le livre le plus drôle

Lune captive dans un oeil mort, de Pascal Garnier (Zulma). Deux jeunes retraités sont les premiers à emménager dans un nouveau développement au sud de la France qui promet paix et moult services...

Le livre qui m'a fait le plus réfléchir

La prospérité du vice. Une introduction (inquiète) à l'économie de Daniel Cohen (Albin Michel). Sans aucun doute la synthèse la plus brillante de l'histoire économique depuis Rome, avec ce constat terrible: ce n'est pas tant la richesse qui fait le bonheur des humains mais sa croissance.

Le livre le plus audacieux

Les chaussures italiennes, de Henning Mankell (Seuil). L'oeuvre la plus aboutie d'un écrivain capable d'exceller autant dans la grande littérature que dans le roman de genre.

La plus belle surprise

Les mains rouges, de Jens Christian Grondahl (Gallimard). Un portrait sensible de la jeunesse égarée des années 70, ballotée entre les révolutions sexuelle occidentale et culturelle chinoise.