L'ancien gardien de but étoile russe Vladislav Tretiak aurait été un informateur du KGB au moment où il jouait au hockey et après sa carrière.

C'est une des révélations faites par les auteurs d'un livre qui porte sur les activités d'espionnage au Canada, intitulé «Ces espions venus d'ailleurs», aux éditions Stanké.

Affirmant posséder des sources dignes de foi, le journaliste Fabrice de Pierrebourg et le spécialiste en espionnage Michel Juneau-Katsuya affirment que Tretiak était un informateur rémunéré qui faisait du «recrutement» pour le KGB à l'époque de l'ex-Union soviétique.

Les deux auteurs soulignent que plusieurs citoyens russes bien en vue étaient ainsi sollicités pour effectuer des «tâches» pour le KGB, étant donné qu'ils étaient souvent appelés à sortir du pays.

Au Canada, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a enquêté sur Vladislav Tretiak. Malgré ses liens avec le KGB, le SCRS le considérait comme un «bon gars», soutiennent les deux auteurs.

L'ancien gardien de but, maintenant député du parti de Vladimir Poutine à la Douma, a refusé de commenter les allégations faites par les deux auteurs. Egalement président de la Fédération russe de hockey, Tretiak enseigne aussi dans une école de hockey estivale, à Toronto.

Selon «Ces espions venus d'ailleurs», les Russes seraient toujours très actifs dans leurs activités d'espionnage au Canada, tout comme les Chinois parmi tant d'autres. Le Canada disposerait de peu de moyens pour contrer ces activités, ayant sabré dans les budgets affectés à cette fin au cours des dernières années.