L’autrice-compositrice-interprète Justine Laberge-Vaugeois vient de faire paraître son troisième livre pour enfants, Les marées intérieures, accompagné d’une pièce musicale du même nom. Le cinquième album du duo Alfa Rococo, qu’elle forme avec son conjoint David Bussières, sort le 4 octobre. Elle nous confie ses lectures du moment.

Simone Simoneau, tome 2 : Comme des renardes

« Je viens de le finir et ma fille est en train de le lire aussi, et je trouve ça extraordinaire parce que c’est un modèle de femme que j’ai envie qu’elle voie. Je ne suis pas très politisée ni attirée par des lectures à saveur politique, mais on m’en a parlé et les illustrations m’ont vraiment attirée. Pour moi, c’est une bouffée d’air frais, ça m’a donné espoir. […] Valérie Plante, avec son personnage de Simone Simoneau, nous transporte dans son univers politique. On comprend tous les rouages de ce système et comment ça peut fonctionner dans un univers plus masculin. Ça m’a interpellée parce qu’en musique, c’était un petit peu ça quand j’ai commencé, il y a presque 20 ans. »

Simone Simoneau, tome 2 : Comme des renardes

Simone Simoneau, tome 2 : Comme des renardes

XYZ

104 pages

Je viendrai moins souvent

« C’est un très beau petit livre. C’est tiré de sa pièce de théâtre, qui était inspirée elle-même d’une balado qui s’appelle Quelqu’une d’immortelle. Je l’ai dévoré. Elle a enregistré sa grand-mère, qui a 92 ans dans le livre et qui commence à perdre de l’autonomie et à perdre la mémoire. […] C’est tout avec douceur et empathie. Elle accompagne sa grand-mère dans des étapes cruciales de sa vie. Et elle, en même temps, elle aussi vit de grandes choses. C’est comme un dialogue entre deux générations, deux femmes qui se rejoignent. Ça m’a touchée profondément parce que ma grand-mère vient de déménager en résidence et quand je vais la voir, je vis exactement les mêmes choses que Camille note dans son livre. »

Je viendrai moins souvent

Je viendrai moins souvent

L’instant même

72 pages

Rue Duplessis – Ma petite noirceur

« Jean-Philippe, c’est mon voisin, je le connais depuis la maternelle de ma première fille, donc c’est un ami et j’étais peut-être encore plus curieuse de lire son livre. Il parle de son parcours de transfuge de classe. Il dit, au début, qu’il est comme pris entre deux chaises : il ne se sent plus connecté à son monde, à sa famille, mais en même temps, il n’est pas complètement connecté non plus à sa nouvelle réalité. Il a voulu faire ça pour sa famille, mais ça peut parler à énormément de monde. Je pense que le Québec est rempli de ces histoires-là. Il est très humble, il n’a jamais la réponse à la question, mais il nous fait réfléchir. Et ce que j’aime le plus, c’est qu’il n’est pas moralisateur. »

Rue Duplessis – Ma petite noirceur

Rue Duplessis – Ma petite noirceur

Lux

328 pages