Tout commence par un coup de fil : un garçon de 5 ans a disparu lors d’un vide-grenier organisé dans la cour de son école, à Francfort, le temps que sa mère et sa grande sœur aillent déposer des objets à l’intérieur.

Le seul indice que les deux enquêteurs chargés de l’affaire réussissent à relever provient d’une caméra de surveillance, sous la forme d’un ours en peluche. Les policiers parviennent toutefois à établir un lien avec une disparition similaire survenue un an plus tôt, en Autriche, et qui leur ouvre une porte inattendue.

L’auteur a déjà signé une série de romans policiers primée qui a connu un grand succès en Allemagne, mais ce polar est tout à fait indépendant. Au-delà de l’intrigue et de ses enquêteurs bien ordinaires – du moins, en apparence –, on navigue à travers une narration fragmentée qui saute d’un point de vue à un autre et alterne constamment entre les différents personnages, un procédé qui devient rapidement répétitif. Des phrases courtes et un rythme saccadé qui marquent le tempo d’une tension grandissante construisent par ailleurs une atmosphère pesante et tendue, et un style télégraphique qui pourrait plaire... ou tout le contraire.

L’été la nuit

L’été la nuit

Actes Sud

288 pages

6/10