(Paris) Le Grand Prix du roman de l’Académie française a été remis jeudi à François-Henri Désérable, avec Mon maître et mon vainqueur (Éditions Gallimard).

Le jeune romancier de 34 ans signe là un récit subtil, truffé de références lettrées, d’un amour qui se termine mal.

Natif d’Amiens, lycéen comme le président Emmanuel Macron au sein de l’établissement privé La Providence, il a d’abord été hockeyeur professionnel, tout en se consacrant à l’écriture.

« J’ai commencé à écrire à 18 ans après avoir lu Belle du seigneur. Et Albert Cohen avait obtenu le Grand Prix du roman en 1968. Donc je suis heureux », a déclaré le lauréat après la proclamation du prix.

L’Académie française lui avait déjà remis le prix Amic en 2013 pour Tu montreras ma tête au peuple, des portraits de personnages de la Révolution française dans leurs derniers instants avant d’être guillotinés.

La décision s’est faite au troisième tour, avec dix voix contre neuf pour Gilles Martin-Chauffier et Le dernier tribun (Grasset), mémoires fictives d’un Athénien dans la Rome de Jules César.

L’autre finaliste était le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, avec La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey), roman encore en lice pour le prix Goncourt le 3 novembre.

Ces deux finalistes étaient présents à l’Académie française même s’ils connaissaient le résultat du scrutin.

« L’Académie est très sensible à ce geste confraternel », a dit la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d’Encausse.

François-Henri Désérable a pour sa part estimé qu’ils « méritaient ce prix autant que [lui] ».