(Toronto) L’écrivain montréalais Kaie Kellough est le lauréat canadien du prix Griffin de poésie en langue anglaise.

Kaie Kellough a reçu mardi — de façon virtuelle — la bourse de 65 000 $ pour son recueil Magnetic Equator, publié chez McClelland & Stewart. Le prix international, lui aussi doté d’une bourse de 65 000 $, a été décerné à Time, écrit en français par Etel Adnan, née à Beyrouth, et traduit en anglais par Sarah Riggs, qui recevra 60 % de la bourse.

Né à Vancouver, Kaie Kellough a grandi à Calgary avant de s’installer à Montréal en 1998. Il maintient un lien étroit avec les Caraïbes, avec des racines en Guyane. Romancier, poète et artiste sonore, il a joué et publié à travers le monde. Son roman Accordéon, paru en 2016, a été finaliste pour le prix du premier roman d’Amazon.ca. Magnetic Equator est son troisième recueil de poésie, après Lettricity et Maple Leaf Rag. L’artiste sonore a également enregistré deux albums, Vox : Versus et Creole Continuum.

Les autres recueils canadiens sur la « courte liste » des prix Griffin cette année étaient How She Read de Chantal Gibson et heft de Doyali Islam.

Dans une entrevue avant l’annonce de mardi, le fondateur et président du prix, Scott Griffin, déclarait que les finalistes canadiens témoignaient de la position du pays à la fine pointe de la poésie expérimentale. « Ils sont allés plus loin cette fois-ci », a-t-il déclaré. « Ils ont utilisé les polices de caractère et la mise en page dans le cadre même du poème, et chacun l’a fait d’une manière différente. »

La Fondation Griffin a été créée en 2000 par l’homme d’affaires et philanthrope Scott Griffin, avec les administrateurs Margaret Atwood, Robert Hass, Michael Ondaatje, Robin Robertson et David Young. Les lauréats des prix Griffin sont habituellement célébrés lors d’un gala à Toronto, mais la cérémonie a été annulée cette année en raison de la pandémie.