(Fairhope) Winston Groom, dont le livre Forrest Gump est devenu un film à grand succès et un véritable phénomène culturel aux États-Unis, est mort à l’âge de 77 ans.

La mairesse de Fairhope, en Alabama, Karin Wilson, a annoncé sur les médias sociaux que M. Groom était décédé dans sa ville. Un salon funéraire local a également confirmé le décès et a déclaré que des arrangements étaient en cours.

La gouverneure de l’État, Kay Ivey, a salué l’écrivain sur Twitter, soulignant qu’il était « un journaliste talentueux et un auteur reconnu de l’histoire américaine ».

Forrest Gump raconte l’histoire improbable d’un homme ayant un handicap intellectuel qui a participé ou qui a été témoin de plusieurs moments marquants du 20e siècle, de l’Alabama du gouverneur ségrégationniste George Wallace jusqu’à des rencontres avec plusieurs présidents.

M. Groom a grandi à Mobile, en Alabama, et a reçu son diplôme de l’Université de l’Alabama en 1965, selon une biographie présentée sur le site de l’université. Il a servi dans la quatrième division d’infanterie de l’armée de 1965 à 1969, selon l’université.

Pendant son service, il s’est notamment rendu au Vietnam — l’une des nombreuses toiles de fond de Forrest Gump.

Il a écrit 16 livres en tout. Son ouvrage Conversations with the Enemy, qui raconte l’histoire d’un prisonnier de guerre américain au Vietnam accusé de collaboration, a été finaliste pour un prix Pulitzer.

Mais c’est véritablement Forrest Gump — et le succès du film de 1994 mettant en vedette Tom Hanks, Sally Field et Gary Sinise — qui l’a fait connaître.

Le roman est très différent du film. Don Noble, professeur émérite d’anglais à l’Université de l’Alabama et ami de M. Groom, a déclaré au Tuscaloosa News que le livre était « plus noir et plus riche » que le film.

« Forrest Gump est en fait un très bon roman. C’est plus subtil et plus compliqué, plus riche que le film », a-t-il soutenu.

Le film est devenu profondément ancré dans la psyché américaine et est resté un incontournable de la télévision et un énorme phénomène culturel depuis.

Le long métrage avait dominé les Oscars de 1995, remportant six statuettes, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur pour Robert Zemeckis et du meilleur acteur pour Tom Hanks.