L’arrivée d’un nouveau nom dans le roman policier est toujours un fait réjouissant pour les amateurs du genre… Et pour faire changement, l’intrigue macabre ne se déroule pas dans une glaciale contrée nordique.

Cette première enquête de la lieutenante Reiko Himekawa nous entraîne dans la touffeur de Tokyo et sa complexe hiérarchie policière.

Lorsqu’un corps est retrouvé mutilé aux abords d’un parc, la jeune enquêtrice se voit forcée de faire équipe avec un policier rival aux pratiques douteuses, qui ravive de douloureuses blessures du passé.

Qui plus est, elle doit composer avec son lot quotidien de commentaires sexistes qui laissent entrevoir une société machiste et encore très traditionnelle.

L’incursion dans la police tokyoïte, et dans ce qui se profile comme une série de crimes tordus et sadiques, est prenante et accrocheuse.

Seul bémol, la traduction a laissé quelques coquilles gênantes sur son passage, même si elles n’entravent en rien la lecture.

On croise les doigts pour que les enquêtes suivantes de Reiko Himekawa, qui connaissent un grand succès au Japon, ne se fassent pas trop attendre.

★★★½ Rouge est la nuit. Tetsuya Honda. Atelier Akatombo. 350 pages.