En Perse, au début du XXe siècle, une guerre de pouvoir se joue entre Russes et Anglais, entre partisans du shah et constitutionnalistes.

Mais que vient faire un anarchiste français, devenu précepteur d’un prince, à Téhéran puis à Tabriz, ville rebelle hissée en symbole de la résistance après un coup d’État ?

Après deux premiers romans très réussis sur l’histoire contemporaine de l’Iran, l’écrivaine franco-iranienne Parisa Reza revisite la guerre civile qui a secoué son pays d’origine en 1908-1909, à travers la loupe d’un ancien révolutionnaire de Belleville réfugié en Perse, fumeur d’opium et professeur de français à ses heures.

Le récit est teinté d’humour et d’ironie, la plume exquise et le ton vif et entraînant, malgré le caractère tragique des événements et la complexité du sujet.

L’auteure réaffirme son talent de conteuse en reconstituant avec panache un épisode historique fort peu connu — mais aux implications surprenantes —, que l’on se réjouit d’avoir découvert.

★★★½ Les confessions d’un anarchiste. Parisa Reza. Gallimard. 256 pages.