Elle anime l’émission Pénélope sur ICI Radio-Canada Première, et elle est aussi la fière porte-parole de la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. L’animatrice, qu’on peut apercevoir dans la nouvelle saison d’Un gars, une fille, a répondu à toutes vos questions.

Est-ce que vous aimeriez revenir à la télévision, et si oui, dans quel genre d’émission ?

Sonia Favreau

Je n’aimerais pas retourner à la télévision dans un concept que j’ai déjà fait. Je ne rêve pas de revenir dans un talk-show ou un magazine culturel, je rêve de pouvoir faire à la télévision ce que je fais à la radio, mais c’est impossible. Faire des entrevues de 35 minutes, des tables rondes sur de nombreux sujets avec des experts, des témoignages, tout ça en profondeur et en lenteur, ça ne se fait pas à la télévision. Je ne m’ennuie pas de la rapidité de la télévision, des entrevues de huit minutes entre deux publicités, une confidence, un rire et une anecdote, je ne pourrais plus faire ça. À la radio, les invités s’installent et s’abandonnent, tout comme moi. Il y a une chose dont je m’ennuie, c’est le public. Je fais parfois des émissions avec du public à la radio, j’aime ça, j’aime les réactions du public, c’est précieux.

Passionnée par mille sujets, toujours à l’affût de l’actualité et de ce qui se passe dans le monde, que faites-vous pour décrocher ?

Natalie Dufour

Je ne décroche pas vraiment ! L’émission de radio Pénélope traite de tous les sujets de société, de géopolitique, sports, sciences, culture, environnement, c’est impossible de décrocher, car cette émission est en symbiose directe avec la citoyenne que je suis. Pour décrocher, je vois mes amis qui me manquent beaucoup ! Je travaille six jours par semaine, même le week-end, alors je vois moins ma famille et mes amis. Pendant mes vacances, je vais souper au restaurant à 20 h un mardi soir, ce que je ne fais jamais quand je travaille, car j’ai une vie de moine !

Est-ce que votre accident de voiture a exercé une influence sur votre manière d’interviewer les gens ? Je vous trouve pleine d’empathie, l’accident et les mois de convalescence ont-ils été un grand moment de réflexion sur votre manière de voir le monde ?

Marie Lamensch

Ça a changé mon regard sur les gens de façon générale parce que j’ai entendu tellement d’histoires de gens qui avaient eu des accidents et qui portent en eux des histoires de vie qui les ont transformés. Il y a aussi l’après #metoo où j’ai reçu énormément de commentaires et de témoignages. L’empathie, on m’en parle beaucoup, je pense qu’effectivement, je l’ai beaucoup développée à la radio, on a besoin de compassion, de bienveillance, et dans l’empathie, il y a beaucoup de profondeur et de connexion à l’autre qui est possible. L’humilité et l’empathie sont devenues des valeurs très importantes. L’accident m’a apporté beaucoup d’humilité, car forcément, quand tu dois réapprendre à faire beaucoup de choses, que tu ne peux pas t’alimenter ni marcher, ça te met dans une position de vulnérabilité, alors je me suis rendu compte du lien très fort qu’on pouvait vivre les uns avec les autres.

Avez-vous déjà pensé à jouer un rôle dans une série télé, un téléroman, un film ?

Diane Therrien

J’ai suivi des cours de théâtre pendant 15 ans, jusqu’à la fin de l’adolescence, mais il y avait quelque chose en moi que je n’étais pas capable de débloquer ! En ce moment, je joue dans Un gars, une fille. Je joue mon propre rôle, c’est la limite de ce que je peux faire : exagérer un peu qui je suis et Guy A. Lepage m’a écrit un plus grand rôle dans la prochaine saison ! J’ai appris beaucoup avec Sylvie Léonard, qui est une actrice incroyable. Je l’ai vue travailler de très près, se mettre dans son personnage, c’est beaucoup plus complexe que ce qu’on peut imaginer. On m’a déjà offert des petits rôles, mais je n’aime pas ça, je surjoue, je n’ai aucun désir de jouer quoi que ce soit !

Comment vous préparez-vous pour les entrevues avec des gens qui ont vécu des évènements tantôt heureux et tantôt malheureux ?

Julie Bourbonnière 

Je me prépare beaucoup. L’équipe prépare des dossiers de recherche très étoffés. Je parle autour de moi du sujet qu’on va évoquer en ondes. J’aime décortiquer des choses que je ne comprends pas, comme parler pendant 30 minutes de l’énergie nucléaire avec deux spécialistes, comprendre l’hydrogène vert ou des questions de géopolitique très complexes. J’apprends, je me prépare et je me branche sur les paroles de la personne devant moi et je me laisse porter. Il y a une préparation intellectuelle et cérébrale, puis en ondes, je suis entièrement dans l’écoute et dans l’abandon. C’est ce que je demande à mes invités, qu’ils s’abandonnent aussi, c’est là que la magie opère.

Jusqu’à quel point l’influence de vos parents a-t-elle été déterminante sur le parcours de votre carrière ?

John Fleming

Je ne voulais pas suivre les traces de mon père, Winston McQuade. Par osmose, petite, je le suivais sur les tournages et les plateaux, ça m’a préparée à faire ce métier-là. Ma mère, c’était l’intellectuelle de la famille, j’ai appris avec elle la rigueur intellectuelle, j’ai développé mon sens critique et j’ai appris à remettre en question. Ma grande lucidité vient de ma mère. Les deux ont été très déterminants.

Qu’est-ce qui te rend heureuse dans ton quotidien ?

Thanya Deshaies

Mes chats. Depuis que je suis née, j’ai toujours eu des animaux. Ça me rend immensément heureuse dès le matin au réveil ! Je ne suis pas une matinale, mais je me réveille avec le sourire grâce à mes deux chats. Mon travail m’apporte de la joie, tout comme côtoyer une équipe brillante. Un bon verre de vin me rend heureuse, une grande bouffe avec des amis, c’est ma plus grande joie, recevoir chez moi, aller au restaurant et fermer le restaurant !

Après toutes ces années de rencontres et d’interviews sur de nombreux sujets, avez-vous développé un ou des intérêts ? Et est-ce qu’il y a une personne rencontrée qui vous a marquée au point de tout laisser et de partir avec elle au bout du monde ?

Jacqueline Buckinx

J’adore la question ! La géopolitique, j’ai vraiment développé un grand intérêt pour la politique internationale, c’est vraiment un sujet qui est devenu une passion. Pour ce qui est des rencontres, il y a eu tellement de personnes brillantes que j’ai interviewées, il y a le psychiatre Christophe André, Alain Crevier, Laure Adler, Frédéric Lenoir, l’écrivain et médecin Jean Désy. J’aime les personnes plus âgées, de 70 et 80 ans, qui parlent avec beaucoup de sagesse, comme Monique Miller. Je vis de grandes émotions en entrevue.