Il présentera à guichets fermés Les heures verticales du 12 au 16 février prochain, au Théâtre Maisonneuve puis début mars au Théâtre St-Denis. Louis-José Houde a emprunté le titre de son troisième spectacle solo en carrière à nul autre que Louis-Ferdinand Céline dans Voyage au bout de la nuit.

«J'étais en train d'écrire ce spectacle et j'abordais des thèmes comme le vieillissement des parents, les ruptures amoureuses, qui sont tous à la base assez difficiles et je fais aussi beaucoup d'observations sur le quotidien. En lisant Voyage au bout de la nuit je suis tombé sur ce terme pour décrire le heures entre le moment où on se lève et où on se couche. Je trouvais que ça marchait totalement avec la thématique du show», explique Louis-José Houde.

Si l'humoriste reste dans la même veine que dans ses deux précédents spectacles, il semble que celui-ci

(80 minutes sans entracte) soit beaucoup plus rythmé et moins dramatique.

«Dans Suivre la parade, j'ai raconté deux épisodes difficiles de ma vie. Dans celui-là, il n'y a pas de moment plus touchant, tout le long c'est un show qui ressemble plus à ce que je suis dans la vraie vie. Tu as l'impression que c'est une discussion écrite avec des punchs! Il y a peut-être juste une petite morale dedans mais qui n'est pas trop poussée: en gros, appelle ta mère plus souvent!», lance-t-il en riant.

Dans Les heures verticales, Louis-José taquine la génération des baby-boomers en les comparant à sa propre génération.

Tout comme pour Suivre la parade, Louis-José Houde a conservé les gags qu'il n'a pu utiliser dans son nouveau spectacle pour créer un «show caché», qu'il présentera début décembre au Petit Champlain à Québec au Cabaret du Mile-End à Montréal, et dont les billets se sont vendus en moins de 11 minutes, uniquement aux membres de son site web.

Sa confession

«J'ai récupéré 1h15 de matériel et je ne veux pas garder ça pour mon prochain show dans 4-5 ans!», explique-t-il.

«Je présentais mon spectacle au Point Virgule l'hiver dernier à Paris et je vais jouer dans leur nouvelle salle en mai et en juin prochain. Je passe de 120 à 200 places: je suis bien excité! (rires)»

Questions, réponses

Q: Avec qui changerais-tu de carrière?

R: Keith Richards. Il a l'air de travailler, mais pas trop, et c'est une des personnes les plus cool de la terre.

Q: Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais aujourd'hui?

R: L'humour te choisit. Ado je faisais déjà des petits sketchs, mais plus concrètement, à 18 ans, j'ai vu le spectacle de Patrick Huard à Drummondville et je me suis dit: «C'est ça que je fais dans la vie, c'est réglé!». Je le savais en sortant de la salle, j'ai même gardé le billet. Je n'ai plus douté une seconde après ça.

Q: Qu'est-ce qui te fait rire dans la vie?

R: J'aime beaucoup la famille qu'on ne voit pas souvent, les oncles, les tantes, surtout dans le temps de Noël. J'aime les messieurs de 60 ans qui s'installent et qui vont parler de plein d'affaires, avec un vocabulaire coloré. Ça me fait rire.

Q: Une personne avec qui tu rêves de travailler?

R: Travailler avec Batman ça doit être le fun, car ça veut dire que tu es Robin! Il a une job assez tranquille, Batman s'occupe d'à peu près toutes les relations publiques avec les médias. En même temps, tu es en de bonnes mains et tu te balades dans le sidecar.

Q: Le film qui t'a le plus marqué?

R: Alive, de Frank Marshall. C'est l'histoire d'une équipe de rugby uruguayenne qui s'écrase dans les Alpes. Ils doivent survivre et en viennent au cannibalisme. C'est assez poignant. Je ne l'ai vu qu'une seule fois il y a une dizaine d'années, mais c'est venu me chercher.

Q: Quel rôle aimerais-tu interpréter?

R: J'aimerais jouer un chanteur rock au moment où ça va mal dans sa vie, comme Elvis de 1974 à 1977. Je suis fasciné par les fins de carrière!

Q: Quel serait le titre de ta biographie?

R: «J'ai pas le temps!»