C'est jour de repos pour les 26 chevaux de Saka. Le fougueux Vento y va de quelques cabrioles dans l'enclos extérieur pendant que Pompom, probablement le seul cheval belge de couleur crème en Amérique du Nord, en profite pour faire une petite sieste, debout sur trois pattes. Vermeille, lui, s'impatiente dans son box, tandis que le poney Julio prend un malin plaisir à embêter le vieux Bohemio, le p'tit comique désobéissant du spectacle.

Les bêtes n'ont peut-être pas conscience de leur statut de vedette, mais le traitement que leur réserve Stéphane Simon, le chorégraphe équestre de Saka, en est un de première classe. Menu personnalisé, suppléments de vitamines, douche avec shampooing et démêlant tous les jours de spectacles, check-up vétérinaire à toutes les semaines, dentiste une fois par année, rien n'est trop beau pour les stars sur quatre pattes.

«La santé des chevaux fait la qualité du spectacle. C'est le seul budget sur lequel on ne lésine pas. Au moindre bobo, on les met à l'écart du show et on les soigne.» Les bêtes ont même droit à des séances d'acupuncture au début de la saison et à la toute fin. «C'est très bon au niveau musculaire. Ça relâche les tensions et soulage les courbatures.»

Ils ont beau donner cinq spectacles par fin de semaine, les chevaux de Saka ne travaillent, en moyenne, que 2 h par semaine durant la saison estivale.

«Les lundis, mardis et mercredis, les chevaux se reposent. Les jeudis et vendredis matin, il y a un petit entraînement de 30 ou 45 minutes. Et il y a les cinq spectacles de la fin de semaine, où chaque cheval apparaît pour un numéro de 5 ou 10 minutes, maximum», indique M. Simon.