Tout est fondu dans le même creuset. Vous unissez vos cœurs et vos portefeuilles. Dans la méthode de mise en commun, les revenus sont réunis sans égard aux salaires et servent à acquitter toutes les dépenses du ménage.

Concrètement, les salaires peuvent aboutir directement dans un compte conjoint, ou de préférence transiter d’abord dans les comptes personnels des conjoints.

Le bénéfice

La méthode brille par sa simplicité. Le conjoint au revenu inférieur n’est pas pénalisé. Dans l’idéal, l’épargne de retraite peut elle aussi être répartie également.

L’ennui

Lorsque l’écart des revenus est important, les conjoints n’oublient jamais d’où vient l’argent, soulignent Hélène Belleau et Delphine Lobet dans leur livre L’amour et l’argent, guide de survie en 60 questions.

Le conjoint au salaire supérieur a souvent une influence disproportionnée sur l’orientation des dépenses, alors que l’autre peut hésiter à se consentir de petits plaisirs.

En cas de séparation, les conjoints de fait n’ont pas la protection qu’accorde aux mariés la loi sur le patrimoine familial.

Un cas typique

Deux jeunes parents (mariés) d’un premier enfant

Jacinthe et Hyacinthe viennent de voir apparaître le premier bourgeon de leur bouquet familial.

Pour de jeunes parents – mariés ! –, la formule de la mise en commun des revenus dans le même vase offre l’avantage de la simplicité.

« Certains s’entendent très bien sur la mise en commun et ont les mêmes valeurs par rapport aux dépenses, observe Hélène Belleau. Si ces conjoints sont mariés, il n’y a pas de problème. Ça facilite même les choses. C’est moins de comptabilité. »

Les deux conjoints ont accès aux surplus budgétaires, qu’ils peuvent se partager pour commencer à constituer de l’épargne. Ce partage tiendra compte de la générosité de leur régime de retraite respectif.

« Ce peut être une façon de reconnaître le travail domestique ou le travail non rémunéré qui est fait par un des conjoints », fait également valoir la chercheuse.