Les projets vont bon train dans les mines du Nord-du-Québec. En 2015, plus de 1 milliard de dollars y ont été investis, soit 42 % des investissements miniers de la province, et la tendance se poursuit. Ces projets et d'autres permettent de créer des emplois dont la région a bien besoin. Tour d'horizon en cinq projets.

Mine Whabouchi

La mine Whabouchi de Nemaska Lithium devrait démarrer officiellement au premier trimestre de 2018. Ce projet représente un investissement de 250 millions. Au plus fort de la construction, jusqu'à 400 personnes travailleront sur le site. Environ 125 employés seront nécessaires pour les opérations. Actuellement, le bâtiment qui accueillera le concentrateur commercial est terminé. La construction d'un garage et de bâtiments administratifs ainsi que l'installation d'équipements devraient commencer sous peu. Quelque 1,1 million de tonnes de minerai seront extraites chaque année pour produire 213 000 tonnes de concentré de spodumène. Le produit sera expédié à l'usine de Shawinigan de Nemaska Lithium pour être transformé.

Transport

Plus de 100 millions seront investis dans le réseau routier et les installations aéroportuaires du Nord-du-Québec d'ici à 2019. Plus de la moitié de cette somme, soit 53,2 millions, sera principalement consacrée à des travaux de réfection de chaussée et à la construction, à la réfection et au remplacement de ponts et ponceaux. Le reste, soit 47,6 millions, sera investi dans diverses infrastructures aéroportuaires. Plus de 300 travailleurs seront à l'oeuvre dans 40 chantiers. « En plus de répondre aux besoins de la région en matière d'infrastructures, ces investissements constituent un puissant moteur économique et de création d'emplois », indique Jean Boucher, député d'Ungava.

Mine Raglan

Entreprises en 1997, les activités de la mine Raglan devaient cesser graduellement à compter de 2020. Or, des travaux d'exploration ont montré un grand potentiel et deux nouvelles phases pourraient prolonger les activités jusqu'en 2038. Mine Raglan a réalisé une étude d'impact social et environnemental. Elle est présentement étudiée par la Commission de la qualité de l'environnement de Kativik. Si le projet est confirmé, 1 milliard sera investi sur 10 ans et les emplois actuels seront maintenus. « Nous voyons dans ce projet une occasion de renforcer la présence d'employés inuits dans l'entreprise, indique Élise Cayouette, conseillère en communications. Actuellement, 20 % de notre main-d'oeuvre provient du Nunavik. »

CHSLD Chibougamau

Quelque 17,5 millions seront investis pour construire un nouveau bâtiment afin d'accueillir le CHSLD de Chibougamau. Le centre passera de 24 à 32 places et comprendra également un centre de jour. Les travaux de l'édifice situé aux abords du lac Gilman commenceront en mars 2018 pour se terminer au début de 2019. « Le poids démographique des personnes de 65 ans et plus a augmenté de 150 % entre 2001 et 2016 », a souligné le député d'Ungava, Jean Boucher. Cette nouvelle installation bénéficiera également à la communauté crie de la Baie-James. Actuellement, environ 35 % des résidants proviennent de cette communauté.

Mine Éléonore

Goldcorp a l'intention d'investir cette année plus de 100 millions à sa mine d'or Éléonore. « Quelque 53 millions seront consacrés au développement souterrain, 25 millions à la nouvelle cellule du parc à résidus, 15 millions pour une nouvelle usine pour la gestion de l'eau et 14 millions pour l'acquisition d'équipements mobiles », détaille Julie Lachapelle, coordonnatrice des communications. Cela s'ajoute à des investissements de plus de 2 milliards réalisés au cours des dernières années pour la construction de la mine inaugurée à l'été 2015. Lorsque la pleine production de la mine sera atteinte, elle devrait produire entre 500 000 et 600 000 onces d'or par année.

La mine Whabouchi de Nemaska Lithium devrait démarrer officiellement au premier trimestre de 2018. On y voit sur cette image la finition du bâtiment pour accueillir le concentrateur commercial. Photo fournie par Nemaska Lithium