L’incubateur longueuillois Garage & co veut fédérer l’écosystème québécois du manufacturier : il lancera le mois prochain une communauté visant à servir de lieu d’échange pour des centaines d’entreprises du secteur. Il ambitionne aussi de tripler le nombre d’entreprises qu’il « incube » d’ici 2025.

Créé en 2016 pour soutenir les entrepreneurs en fabrication qui se consacrent aux technologies, Garage & co lancera le 19 octobre prochain ce que son directeur général et cofondateur, Emmanuel Cameron, appelle pour l’instant la Communauté entrepreneuriale hardtech.

« On n’a pas encore déterminé le nom exact de la communauté, mais l’idée est simple, dit-il. Ce sera un lieu d’échange pour les entrepreneurs, financiers, coachs et mentors du secteur. »

L’incubateur ralliera la communauté de façon virtuelle, sur LinkedIn, et aussi en personne, au moyen d’une série d’évènements qui seront organisés durant l’année un peu partout au Québec.

Au moment du lancement, on prévoit que notre communauté sera environ d’une centaine de membres. Mais à Noël, on aimerait franchir la barre des 500, et dépasser le cap des 2000 d’ici un an.

Emmanuel Cameron, directeur général et cofondateur de Garage & co

Le directeur général explique qu’il souhaite ainsi combler un vide et permettre aux entrepreneurs de discuter de leurs enjeux, défis, bons coups, contacts et meilleures pratiques. Une communauté qui permettra aux entrepreneurs d’améliorer leurs produits et d’obtenir du soutien au-delà des services d’incubation de Garage & co.

Visées internationales

Depuis son lancement, Garage & co a incubé un total d’environ 120 entreprises. Pour le moment, il incube une quinzaine d’entreprises par année. Celles-ci peuvent être d’une variété de secteurs allant de la santé à l’agriculture en passant par les biotechs, les medtechs, l’internet des objets et la production de biens de consommation.

La plupart sont du Québec – Garage & co est ouvert aux entreprises de partout –, mais un certain nombre viennent de l’extérieur de la province et même d’ailleurs dans le monde.

Quelques entreprises de l’Ouest canadien l’ont par exemple contacté cette année, et il incube actuellement deux entreprises de France, une de Madagascar et une autre d’Ottawa.

Sur le plan des services, l’incubateur se concentre sur le développement de produits, explique Emmanuel Cameron.

On accompagne les entreprises, on les met en contact avec des coachs, mentors et manufacturiers qui pourront les aider, et on leur offre des conseils sur différents plans, dont la propriété intellectuelle.

Emmanuel Cameron, directeur général et cofondateur de Garage & co

Croissance

Au début de la pandémie, Garage & co avait mis les bouchées doubles et avait accompagné 34 entreprises à l’intérieur d’une année. L’incubateur avait toutefois réalisé, à ce moment-là, que son niveau de service en était affecté.

Aujourd’hui, l’organisme désire reprendre le chemin de la croissance, mais sur des bases plus solides : il veut faire passer le nombre d’entreprises incubées annuellement de 15 en ce moment à 30 l’an prochain, puis à 45 en 2025.

Pour y arriver, Garage & co vise à embaucher différents experts, comme une scientifique en résidence.

Actuellement, l’équipe de l’entreprise totalise une douzaine d’employés, note le cofondateur. « Mais la demande des entreprises qui veulent être incubées est trop forte, on a commencé à être référé par d’autres incubateurs, et là, il y a une explosion des sollicitations. Pour y répondre, on va devoir faire croître notre équipe à une vingtaine d’employés d’ici le printemps prochain. »