Afin de mettre de l’avant les organisations dirigées ou détenues par des femmes, le magazine spécialisé Premières en affaires publie annuellement depuis 2020 un palmarès des entreprises au féminin. Dans l’attente de sa quatrième édition, qui sera publiée le 23 janvier prochain, voici quatre grands constats tirés des trois premières éditions.

1. Les succès ne se construisent pas du jour au lendemain

Roy, Berger, Biron groupe santé… Ces entreprises qui figurent depuis 2020 dans la catégorie « Les grandes. Chiffre d’affaires supérieur à 50 millions de dollars » ont plus de 50 ans d’existence. « Ces grandes entreprises, ces grands succès, ne se sont pas construites du jour au lendemain. C’est sûr que certaines vont très bien dès les débuts, mais c’est surtout d’année en année qu’on peut voir leur évolution », explique Déborah Levy, rédactrice en chef de Premières en affaires. Celle-ci précise que la moyenne d’années d’existence des entreprises répertoriées dans le palmarès est d’environ 30 ans.

2. Pas exclues de la croissance

Le palmarès annuel des entreprises au féminin vise à souligner la contribution des femmes à la vitalité économique. « Les femmes ne sont pas exclues de la croissance, bien au contraire ! », s’exclame Mme Levy. À preuve : certaines entreprises du palmarès ont connu une forte croissance depuis la première publication du palmarès, il y a trois ans. « Au début, Cook it, service de prêt-à-cuisiner et prêt-à-manger, était dans les entreprises moyennes, donc de 10 à 50 millions de chiffre d’affaires. Maintenant, elle est dans les grandes entreprises. Même chose pour Lg2, une agence de communication, qui était aussi dans les moyennes et qui est maintenant dans les grandes. » La rédactrice en chef souligne que plus de 130 entreprises du palmarès ont un chiffre d’affaires de plus de 5 millions.

3. Une relève féminine

De nombreuses entreprises fondées par des hommes sont aujourd’hui dirigées ou détenues par des femmes. « Plus de 50 % des entreprises du palmarès sont issues de la relève », révèle Déborah Levy. Parmi celles-ci : la Maison Orphée, entreprise d’huiles et de condiments de troisième génération dirigée par les sœurs Élisabeth et Élaine Bélanger. La rédactrice en chef de Premières en affaires mentionne également Anne-Marie Trudeau, qui a repris Trudeau, l’entreprise de son arrière-grand-père.

4. Un réel engouement pour l’entrepreneuriat au féminin

Pour figurer dans le palmarès annuel de Premières en affaires, les entreprises doivent s’inscrire en remplissant un formulaire. Déborah Levy affirme qu’il y a eu une énorme hausse des inscriptions depuis la première édition : « Il y a un réel engouement ! Il y en a même qui nous appellent pour nous dire qu’elles ont mis le palmarès sur leur tableau de bord pour les motiver à y être. » Ainsi, depuis trois ans, c’est un échantillon de 1500 entreprises qui a pu être constitué. Parmi celles-ci, plus de 60 % sont dirigées par des femmes âgées de 34 à 54 ans.