En 2015, Tessa Paradis et Jade Tremblay, un couple du Saguenay, inventaient avec Carol Rancourt Totem Team, un jeu de cartes qui permet à ses adeptes de mieux comprendre ce que les autres pensent d’eux, positivement. Sept ans plus tard, le jeu est exporté dans 33 pays. L’entreprise a réussi son coup en partie grâce à un organisme que toutes les PME voulant exporter devraient connaître.

« Le jeu permet de savoir ce que les gens voient en nous, ce qu’ils apprécient, dit Jade Tremblay, cofondateur de l’entreprise. Dès le début, les gens qui jouaient ont dit : il faut que j’apporte ça dans mon milieu de travail ! On s’est retrouvés à servir d’outil de cohésion au sein des équipes, dans les mains des thérapeutes avec leurs patients et dans les écoles. Nous en sommes à plus de 100 000 exemplaires vendus. »

Avec la pandémie, les réunions et activités de consolidation d’équipe ont pris une dimension plutôt virtuelle. L’entreprise s’est donc adaptée en proposant une version en ligne de son jeu, avec des activités adaptées aux différentes applications de vidéoconférence.

Pour s’attaquer aux marchés internationaux, Totem Team a fait appel à l’organisme régional de promotion des exportations (ORPEX) de sa région, Serdex international.

Le Québec compte 20 ORPEX, dont 3 à Montréal. Leur mission : aider les entreprises à percer les marchés internationaux.

Chaque année, les ORPEX du Québec accompagnent plus de 2500 entreprises.

« Serdex international a été un partenaire de choix qui nous a aidés à aller chercher du financement, dit Jade Tremblay. Grâce à eux, nous avons obtenu de l’aide de programmes à l’exportation comme CanExport qui ont été des leviers importants pour déployer l’entreprise en France et aux États-Unis. Ils nous ont aidés à rédiger le plan d’affaires et les demandes de subvention, à évaluer le marché et à structurer notre approche, ainsi qu’à évaluer la compétition. »

Que font les ORPEX ?

Les ORPEX possèdent l’expertise en exportation dont les entreprises ont besoin.

« On travaille principalement avec des entreprises manufacturières, des entreprises agroalimentaires et des entreprises de services à valeur ajoutée. Quand une entreprise vient nous voir, on l’aide à préparer son plan d’action et sa stratégie, à faire les études de marché. On va vraiment dans le détail avec eux, on leur pose beaucoup de questions », explique Nadine Brassard, présidente de Commerce international Québec et directrice générale de Serdex international, l’ORPEX du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

PHOTO FOURNIE PAR NADINE BRASSARD

Nadine Brassard, présidente de Commerce international Québec et directrice générale de Serdex international, l’ORPEX du Saguenay–Lac-Saint-Jean

Avant de démarrer un projet, l’équipe de l’ORPEX pose un prédiagnostic à l’exportation.

« On va valider la capacité de l’entreprise à exporter et on va pointer des choses à améliorer avant qu’elle soit prête à exporter, dit Nadine Brassard. On va aussi lui offrir des services pour atteindre les niveaux requis et si nous n’offrons pas directement le service dont l’entreprise a besoin, nous allons la diriger vers le bon organisme, car les ORPEX ont une excellente connaissance de l’écosystème d’exportation. »

Il va de soi que les entreprises qui n’ont jamais exporté auparavant ont une foule de défis à relever et se posent mille questions.

« Les PME nous contactent parce qu’elles ont besoin de financement, ou qu’elles se demandent comment diminuer les risques associés à leur exportation, ajoute Nadine Brassard. Elles se posent aussi des questions réglementaires en lien avec les douanes ou les certifications. »