Bell est l'entreprise qui attire le plus de plaintes des consommateurs. Bell Canada et Bell Mobilité font l'objet de 93 plaintes auprès de l'Office de la protection du consommateur (OPC).

De plus, Bell a attiré 29% des 8007 plaintes déposées devant le Commissaire aux plaintes relatives aux services de télécommunications (CPRST), loin devant TELUS et Rogers (17% chacun).

Il faut dire que Bell est l'une des sociétés qui comptent le plus de clients au pays. Il est donc normal qu'elle suscite davantage de plaintes. Mais toutes proportions gardées, il y a quelque chose qui cloche, estime Charles Tanguay, de l'Union des consommateurs.

«Transparence, honnêteté, service à la clientèle... On a l'impression qu'ils n'ont pas compris les notions élémentaires de bonnes pratiques d'affaires», lance-t-il.

L'été dernier, Bell a dû verser une amende de 10 millions de dollars imposée par le Bureau qui lui reprochait de facturer des prix supérieurs à ceux annoncés dans ses publicités.

En décembre dernier, ses pratiques de télémarketing abusives lui ont valu une amende record de 1,3 million du CRTC.

En outre, bien des consommateurs reprochent à Bell son service à la clientèle parfois digne d'un roman de Kafka.

Détaillants de meubles

Les détaillants de meubles et d'électros occupent aussi une place de choix sur le triste palmarès des sociétés qui récoltent le plus de plaintes: Best Buy, Brault&Martineau, Sears Canada et The Brick figurent tous au top 10 de l'OPC.

Le hic? Refus d'appliquer la garantie ou de réparer les produits, problèmes de livraison, fausses représentations.

Par exemple, les détaillants ont la fâcheuse habitude de gonfler leurs prix, pour laisser croire à un rabais alléchant, a démontré une vaste étude d'Option consommateurs qui a porté plainte en septembre dernier contre huit grands détaillants, dont Sears, Brault&Martineau et Brick.

L'OPC a aussi reçu 30 plaintes contre Mobilier mondial Salotti qui attire les consommateurs en leur disant qu'ils ont remporté un prix, pour ensuite leur vendre des meubles sous pression.

Weed Man fait aussi piètre figure. Toujours le même scénario: l'entreprise procède à l'entretien de la pelouse et réclame le paiement à des gens qui lui avaient seulement demandé de l'information ou à d'anciens clients qui n'avaient pas renouvelé leur contrat. L'OPC a condamné Weed Man à plusieurs reprises.

Les entreprises Marcair, qui proposent l'entretien de thermopompe, font aussi l'objet de nombreuses plaintes, la majorité non résolue. La vente itinérante en général, de thermopompes en particulier, est toujours un secteur à problèmes, présentant 6% des plaintes de l'OPC.

Soulignons enfin le mauvais pas d'Enchantress Hoserie, qui vend des collants par la poste. Le Better Business Bureau (BBB) lui décerne un F, sa pire note. De nombreux clients se sont retrouvés abonnés malgré eux après avoir accepté l'offre d'une paire de bas gratuite. Aux États-Unis, sa société apparentée a déjà été condamnée à rembourser la clientèle et à verser une amende de 455 000$US.