Plus de choix, frais plus bas, meilleure liquidité. À bien des égards, les fonds négociés en Bourse (FNB) au sud de la frontière paraissent plus attrayants pour les investisseurs canadiens. Mais il y a d'autres éléments à prendre en considération, souligne l'analyste de Morningstar Canada, Esko Mickels.

Il y a plus d'un millier de FNB aux États-Unis, contre 135 au Canada. Ce plus grand choix permet aux investisseurs de miser sur des stratégies ou créneaux qui ne sont parfois pas disponibles au Canada, note M. Mickels dans un article publié sur le site de Morningstar.

Le prix des FNB américains suscite l'intérêt. «La concurrence et l'échelle se combinent pour rendre de nombreux FNB américains moins chers que les produits canadiens comparables», explique M. Mickels. Par exemple, l'investisseur qui vise une participation générale aux marchés émergents trouvera aux États-Unis un FNB avec des frais de 0,27% (Vanguard Emerging Markets Stock). Au Canada, il ne pourra trouver moins cher que le BMO d'actions des marchés émergents (ZEM), à 0,535%.

À long terme, cela est significatif. Ce l'est un peu moins à court terme, notamment en raison des coûts de conversion de devises.

Esko Mickels rappelle aussi qu'acheter un FNB qui piste un indice américain se traduit par une participation au dollar américain. De la même façon, un FNB américain qui piste un indice étranger se traduit par une participation à la devise concernée.

Enfin, des modalités fiscales particulières s'appliquent pour un Canadien qui investit aux États-Unis. Il doit en effet s'attendre à une retenue de 15% sur les dividendes (il n'y a pas de retenue sur les intérêts et gains en capital). Mais «si les FNB américains sont détenus dans un REER ou un FERR (mais pas un CELI), les retenues fiscales américaines ne s'appliquent pas», précise Esko Mickels.