Aux États-Unis, les ventes d'articles de retour à l'école en août ont chuté de près de 4 % par rapport à la même période l'an dernier, qui elle-même avait fait piètre figure en comparaison des années précédentes. Les détaillants utilisent habituellement les ventes de la rentrée des classes comme baromètre pour prédire celles des Fêtes, escomptant une constance dans l'humeur des consommateurs.

Circonspection, donc, pour les détaillants américains cet automne: devront-ils limiter les inventaires, restreindre l'embauche? Après les Fêtes, la rentrée est la période de l'année qui pèse le plus sur les finances des consommateurs, et par conséquent celle qui fait le plus tinter les caisses enregistreuses. Une enquête de la Banque Scotia, rendue publique cette semaine, montrait que les consommateurs canadiens entendaient dépenser en moyenne 310 $ pour la rentrée, autant que l'an passé.

Ces intentions se concrétisent-elles dans les magasins? «Malgré tout le contexte économique, on a eu une croissance des ventes, assez bonne d'ailleurs», constate Alain Lafortune, premier vice-président achat et marketing chez Jean-Coutu. «C'est en augmentation sur l'an dernier.»

Même constat favorable chez Bureau en gros. «Le mois d'août s'est mieux passé que ce qu'on espérait et il y a encore beaucoup de gens qui n'ont pas encore fait leurs achats scolaires», indique Rudel Caron, directeur vente et exploitation pour le Québec.

Sur le terrain, toutefois, on observe une forte tendance à réutiliser les articles scolaires de l'année précédente. «Les gens ont recyclé beaucoup leurs articles scolaires, comparativement à l'année passée», indique Nathalie St-Pierre, directrice divisionnaire au magasin Bureau en gros de Greenfield Park.

Les vêtements pour enfants constituent l'autre poste de dépense important de la rentrée. «Depuis la rentrée des classes, je vois une augmentation», indique Richard Nault, propriétaire du magasin de vêtements L'Aubainerie, à Pointe-aux-Trembles. «Pas énorme, mais il y en a une. C'est un peu mieux que l'an passé quand on regarde les chiffres, mais pour moi, c'est beaucoup mieux, dans le contexte dans lequel nous sommes. C'est rassurant.»