La semaine a été forte en rebondissements pour les investisseurs du marché obligataire.

Dès lundi, l'annonce d'un recul de 3,4% du PIB canadien au quatrième trimestre de 2008 a donné un mouvement baissier aux taux, note Benoît Durocher, vice-président exécutif et chef stratège économique chez Addenda Capital.

Mardi, la Banque du Canada a baissé son taux directeur de 50 points de base (ce qui en a surpris quelques-uns, note M. Durocher). La banque centrale a aussi fait allusion à de potentielles mesures d'assouplissement quantitatif (en d'autres mots, imprimer de l'argent).

 

Puis, la Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre ont aussi diminué leurs principaux taux de 50 points.

En plus, la Banque d'Angleterre a confirmé qu'elle allait se tourner vers l'assouplissement quantitatif, notamment en achetant des obligations du gouvernement à moyenne et longue échéance.

«Cela a provoqué une baisse dans les taux, parce qu'il était désormais assez explicite qu'une banque centrale allait racheter des obligations. Tout le monde s'est dit que d'autres banques centrales vont aussi acheter des taux longs.»

D'un autre côté, le président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, a indiqué hier que pour l'instant, l'achat d'obligations du Trésor de longue échéance n'est pas la mesure la plus efficace pour détendre les conditions des marchés financiers.

«Cela a freiné la baisse des taux malgré un marché boursier qui a souffert pas mal cette semaine», observe M. Durocher.

Au final, les taux 30 ans canadiens ont reculé de 10 points, pour terminer hier à 3,59%. Les taux canadiens de 5 et 10 ans ont tous deux reculé de 19 points.

Les taux 30 ans américains ont fini la semaine à 3,56%, en baisse de 15 points de base.