(Mirabel) Les quelque 130 syndiqués qui travaillent pour le géant français de l’aéronautique Safran à son usine de Mirabel ont déclenché une grève de 24 heures pour dénoncer la « stagnation » des négociations concernant le renouvellement de leur convention collective.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran, affilié à la CSN, a fait savoir que ses membres ont débrayé dans la nuit de mardi à mercredi pour 24 heures, mais a précisé qu’une banque d’heures de grève déjà votée pourrait éventuellement s’ajouter « selon l’évolution de la négociation ».

Les syndiqués, qui travaillent dans la fabrication de systèmes d’atterrissage pour les avions, avaient voté à 99,1 % en faveur de la grève lors d’une assemblée tenue le 26 avril, lors de laquelle le taux de participation avait été de 87 %, selon le syndicat.

Dans un communiqué publié mercredi matin, le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran, Michael Durand, a expliqué que les employés réclament un rattrapage salarial en raison de l’inflation qui a été élevée lors de la période couverte par la précédente convention collective.

Selon ses dires, la partie salariale offre « moins sur trois ans que ce que (le syndicat) demande la première année dans le but de réaliser ce rattrapage ».

Il affirme également que l’employeur « n’a pas non plus offert de bonification significative des assurances collectives ou du régime de retraite ».

« Sous plusieurs aspects, la convention collective chez Safran est moins avantageuse que celles d’autres entreprises du secteur, comme Airbus », a-t-il soutenu.

L’usine Safran Systèmes d’Atterrissage de Mirabel fabrique les composantes des trains d’atterrissage pour les modèles Airbus A320, A330, A340 et A350, ainsi que le Boeing 787, peut-on lire sur le site de l’entreprise.