Une jeune entreprise québécoise vient de lancer une planche, version électrique, et souhaite concevoir toute une gamme de produits nautiques.

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Le planchiste Sébastien Toutant teste la planche sur le fleuve Saint-Laurent.

Autopropulsée avec un moteur à batterie

La planche est indépendante, propulsée par elle-même. Comme une motomarine ou une wakeboard… sans bateau ! Elle est assez petite pour entrer dans une voiture compacte et être manipulée par à peu près n’importe qui, explique le fondateur d’E-Surf, Audric Hartmann-Karsenti, qui est en tournée de promotion pour faire connaître son produit. Et l’entrepreneur, originaire d’Abitibi, a su bien s’entourer : mardi dernier, il était accompagné du planchiste Sébastien Toutant pour faire une démonstration sur le Saint-Laurent.

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La Race X est en vente dans de nombreux détaillants d’articles de sport et de véhicules nautiques du Québec.

Première d’une série

La Race X est la première de toute une gamme à venir, si les prétentions d’E-Surf passent du rêve à la réalité. Déjà, la première étape est bien enclenchée, puisque la planche est en vente dans de nombreux détaillants d’articles de sports et de véhicules nautiques du Québec.

Quel est le prix de vente ?

Son prix : 15 000 $. Sa vitesse : jusqu’à 55 km/h, ce qui fait que l’utilisation de la planche répond à la même réglementation que celle d’une motomarine, puisque c’est un sport motorisé aussi.

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La planche mesure 175 cm de long, 65 cm de large et pèse 20 kg, essentiellement le poids du moteur et de la turbine.

« C’est vraiment pour les gens qui aiment les sports nautiques, qui aiment les sports de planche sans nécessairement vouloir être traînés par un bateau, explique Audric Hartmann-Karsenti. C’est aussi fait pour les gens qui aiment se rassembler, partager une expérience, un moment. » La planche de surf est fabriquée à Montréal et faite de fibre de carbone. Elle mesure 175 cm de long, 65 cm de large et pèse 20 kg, essentiellement le poids du moteur et de la turbine. La batterie vient doubler le poids. L’autonomie dépend… du surfeur ! On peut toutefois calculer une trentaine de minutes pour trois heures et demie de recharge.

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L’engin a une autonomie d’une trentaine de minutes pour trois heures et demie de recharge.

Entreprise québécoise

E-Surf a été fondée en 2020 par Audric Hartmann-Karsenti, un adepte des sports nautiques qui n’aimait pas trop les moteurs à essence gourmands qui coûtent cher, sont bruyants et polluants. Selon lui, toutes les personnes qui aiment les sports nautiques peuvent tenter leur chance avec la planche électrique. C’est un sport plus accessible, explique-t-il, car il faut moins d’effort physique (puisqu’il ne faut pas tirer une corde).

Comment ça fonctionne ?

« C’est quand même assez facile de se lever et quand tu prends un peu de vitesse, la planche devient très stable sur l’eau », explique Audric Hartmann-Karsenti. Une dizaine de minutes suffiront pour se lever si on n’a jamais fait de planche, selon le concepteur. « Une fois debout sur la planche, tu peux modifier ton défi, dit-il. Si tu souhaites aller prendre des vagues, par exemple. » En cas de chute, la planche s’arrête. « C’est très amusant. Les gens rient, tombent, se relèvent, poursuit l’entrepreneur. Il y a l’adrénaline. »

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E-Surf a été fondée en 2020 par Audric Hartmann-Karsenti, un adepte des sports nautiques qui n’aimait pas trop les moteurs à essence gourmands qui coûtent cher, sont bruyants et polluants.

« On veut prendre de l’expansion au Québec, au Canada et aux États-Unis », explique le président d’E-Surf, qui est à la recherche d’investisseurs pour étendre la gamme de ses produits. Toujours dans les sports nautiques électriques. « Il reste encore beaucoup d’innovation à faire, dit Audric Hartmann-Karsenti. Il y a beaucoup de produits électriques sur les routes, mais il n’y en a pas encore beaucoup sur l’eau. On travaille sur plusieurs projets. »

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