(Washington) L’activité dans le secteur des services aux États-Unis a continué à ralentir au mois de mars, plus qu’anticipé par les marchés, notamment du fait d’un ralentissement sur le front des prix, selon l’enquête mensuelle publiée mercredi par la fédération professionnelle ISM.

L’indice mesurant cette activité est tombé à 51,4 %, contre 52,6 % en février, soit en dessous des prévisions des analystes, qui s’attendaient plutôt à un indice stabilisé, selon le consensus publié par briefing.com.

« L’indice des services a ralenti de manière inattendue, pour le deuxième mois d’affilée et au plus bas depuis le début de l’année. Même si le secteur continue à croître, il le fait à un rythme de moins en moins marqué », a estimé dans une note la cheffe économiste de HFE, Rubeela Farooqi.

L’activité a donc continué à progresser en février, mais à un rythme qui ne cesse de ralentir depuis le début de l’année, puisque l’indice est supérieur à 50 %. Un indice inférieur à 50 %, en revanche, signifie que l’activité se contracte, ce qui ne s’est produit, pour le secteur des services, qu’une fois depuis juin 2020-en décembre 2022.

« Le ralentissement en mars et le déclin de l’indice composite sont le résultat d’un ralentissement de la croissance dans les commandes nouvelles, des livraisons par les intermédiaires et une baisse de l’emploi », a souligné le responsable de l’enquête, Anthony Nieves, cité dans le communiqué.

Parmi les seize industries des services étudiés, douze restent en croissance, mais quatre sont désormais en baisse, dont le secteur de l’immobilier et de la location, dont la hausse des prix restait également une composante importante de l’inflation ces derniers mois.

Le ralentissement le plus marqué parmi les sous-indices concerne d’ailleurs celui des prix, qui est passé de 58,6 % en février à 53,4 % en mars.

Un mouvement particulièrement surveillé par les marchés, alors que la hausse des prix dans le secteur des services est désormais le principal composant de l’inflation aux États-Unis et celui qui ralentit le retour de cette dernière vers la cible de 2 %, visée par la Réserve fédérale (Fed).