Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Le truc

Pratiquez une communication gracieuse

La plupart d’entre nous souhaitent communiquer avec gentillesse, mais il peut être difficile de transmettre chaleur et compassion dans des circonstances frustrantes, stressantes ou exaspérantes, soutient la Harvard Business Review. Trois pratiques tirées du livre Breaking Through de l’Américaine Sally Susman peuvent vous aider. Tout d’abord, affrontez la confrontation avec grâce, suggère la directrice des affaires de l’entreprise chez Pfizer. Cela signifie sourire, faire preuve de patience et de courtoisie lorsqu’un employé vous apporte des nouvelles difficiles ou remet en question votre prise de décision. Un ton ouvert d’esprit indiquera que vous êtes là pour écouter, traiter et résoudre les problèmes, et non pour réprimander ou imposer votre propre autorité. Ensuite, accordez du crédit à vos employés chaque fois que vous le pouvez. En retour, vous verrez leur enthousiasme, leur travail acharné, leur confiance et leur fidélité. Enfin, ne prenez pas vos employés au dépourvu et planifiez des conversations en leur donnant un aperçu de ce dont vous aimeriez parler. Votre interlocuteur aura l’occasion de se préparer et vous lui montrerez que vous souhaitez vraiment écouter sa réponse.

Source : Harvard Business Review

Le chiffre

74 %

C’est la proportion de PME québécoises qui se disent optimistes quant à l’avenir et prévoient une croissance de 1 % à plus de 20 % au cours des six premiers mois de 2024. Ces données proviennent d’un sondage effectué en novembre 2023 auprès de 1271 chefs d’entreprise canadiens (de niveau C à gestionnaire) par l’entreprise technologique Zoho Canada. Les résultats sont plus encourageants qu’il y a six mois. Au printemps dernier, 59,7 % des PME du Québec envisageaient de la croissance. Dans les autres provinces, comme l’Alberta, 77,9 % des PME s’attendent à une croissance de 1 à 20 % pour les six prochains mois, en Ontario, c’est 72,5 % et en Colombie-Britannique, 71,6 %.

Source : Zoho Corporation

La tendance

La perte de talent

Perdre un employé talentueux coûte cher, de 30 % à 400 % du salaire annuel de l’employé en question. Les départs semblent parfois sournois et inattendus, car les employés québécois quittent leur employeur malgré un taux de satisfaction au travail élevé – soit 70 %, indiquent les derniers résultats d’un sondage Capterra. Les données de l’entreprise de Toronto qui fournit des avis de clients sur les logiciels révèlent aussi qu’en 2024, la tendance se poursuivra, avec 47 % des Québécois qui songent à quitter leur emploi. Pourquoi partir ? À cause du stress, indiquent 44 % des Québécois. Et si on est stressé pour un salaire jugé non satisfaisant, c’est encore pire. Ce sont 42 % qui partent pour être mieux rémunérés. Viennent ensuite d’autres enjeux comme le manque de reconnaissance (30,9 %), les avantages sociaux (29,2 %), le manque d’équilibre travail-vie personnelle (26,7 %), les bonis supplémentaires (21,4 %) et les relations tendues avec la direction (18,9 %). Pour les PME, il est crucial de comprendre ce qui rend les employés heureux pour limiter les départs, affirme Capterra, qui a interrogé près de 250 employés de petites et moyennes entreprises québécoises.

Source : Capterra

L’étude

La culture organisationnelle empêche les hommes de prendre un congé de paternité

PHOTO MIODRAG IGNJATOVIC, GETTY IMAGES

Même si les congés de paternité sont souvent encadrés par la loi, la culture d’entreprise et le caractère sexospécifique de l’éducation des enfants découragent les nouveaux pères de faire passer leur famille avant leurs obligations professionnelles, observent la professeure de comptabilité à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia Claudine Mangen et ses collègues Claire Garnier, de la KEDGE Business School, et Edwige Nortier, de l’Université Paris Dauphine-PSL. L’étude exploratoire a été réalisée dans des cabinets comptables de France, notamment KPMG, PwC, EY et Deloitte. Beaucoup d’hommes ne sont pas satisfaits du statu quo et ont exprimé de la frustration par rapport à la difficulté de concilier paternité et exigences de la vie professionnelle. Les chercheuses ont observé que les hommes qui prennent un congé parental sont encore mal vus et craignent que le prix à payer sur le plan professionnel soit encore plus élevé que celui que payent les femmes. Les hommes s’inquiètent aussi que le travail à outrance soit si valorisé, observent les chercheuses, qui suggèrent que les entreprises examinent les principes implicites régissant le travail et la structure hiérarchique.

Source : Université Concordia

Le mot

Potins

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, potiner sur le lieu de travail peut être profitable aux employés et aux employeurs. C’est que certains commérages réduisent le risque de roulement du personnel et, par conséquent, améliorent potentiellement l’efficacité d’une organisation, selon l’Université de Binghamton, dans l’État de New York. Le doctorant Jinhee Moon, qui n’en est pas à sa première recherche sur le potinage, a étudié trois contextes : au travail, il m’arrive de me plaindre de mon organisation lorsque la direction est absente ; si je me sens mal traité par la direction, j’en parle à mes collègues ; il m’arrive parfois de vanter les capacités de mon organisation lorsque la direction est absente. Le chercheur pensait au départ que si un employé participait à des ragots négatifs, c’était pour avoir un certain contrôle ou pouvoir, ou encore parce qu’il voulait déloger quelqu’un d’un poste. Or, les employés ne considèrent pas les potins comme des informations, mais simplement comme quelqu’un qui voulait se plaindre. En revanche, comme il est parfois difficile de quitter son emploi, du potinage positif à l’égard de l’employeur peut rendre l’organisation plus supportable même si l’employé y rencontre des difficultés.

Source : Science Daily