Le projet d’habitations intergénérationnelles Square Candiac revit après une pause de deux ans sous la direction de nouveaux propriétaires. La Presse a de plus appris que le lot voisin, l’usine désaffectée d’Owens Corning, est sur le point de changer de mains.

La relance de Square Candiac représente un actif de 750 millions de dollars et s’ajoute aux 250 millions de la phase 1, précédemment construite.

Tout juste à côté de Square Candiac, l’homme d’affaires Luc Poirier est sur le point de se départir du terrain de l’ancienne usine d’Owens Corning, au 131, boulevard Montcalm Nord. L’usine est fermée depuis 2007. « L’acheteur est en vérification préalable jusqu’au 22 janvier pour procéder ensuite à l’acte de vente trois semaines plus tard », confirme M. Poirier dans un courriel.

Selon le registre foncier en ligne, Luc Poirier a payé l’usine désaffectée 10 millions le 11 décembre 2019. Il a ensuite scindé le lot en deux. Il a vendu la partie est, d’une superficie de 50 000 mètres carrés, au Groupe Saga pour 10,5 millions en août dernier. Il s’apprête à revendre la partie ouest, d’une superficie de 98 000 mètres carrés.

De leur côté, les promoteurs de Square Candiac vont de l’avant avec la phase finale de l’ambitieux projet, laquelle prévoit la construction de 1320 condos et appartements locatifs, 18 duplex et triplex et 56 maisons en rangée. Cinq constructeurs se partageront la tâche. Une fois achevé, ce qui est prévu pour 2024, Square Candiac comptera plus de 2000 habitations sur les terrains de l’ancienne usine Consumers Glass de cette ville de la Rive-Sud, située entre Delson et La Prairie.

Avec sa valeur maintenant estimée à 1 milliard, Square Candiac figure parmi les plus importants projets résidentiels de la région montréalaise en compagnie d’UniSolar, à Brossard, du Quartier des lumières, à l’est du centre-ville, et des tours Maestria, dans le Quartier des spectacles.

Candiac, qui se classe dans les premières positions parmi les villes du bonheur au Québec, compte un autre de ces chantiers milliardaires avec le TOD de la gare, entre les autoroutes 15 et 30.

Nouvelle équipe

Lancé avec éclat en 2016, Square Candiac a été mis sur pause à la suite d’un conflit entre ses actionnaires : la famille Steckler et Marc-André Nadon. Les entreprises responsables de Square Candiac ont dû se placer à l’abri de leurs créanciers en décembre 2019 et KPMG est entrée en scène comme contrôleur au dossier.

De 2016 à 2019, il s’y était construit 92 maisons en rangée, 67 triplex, 128 appartements locatifs et la résidence Chartwell, avec ses 283 appartements locatifs et 44 condos.

Finalement, en août dernier, M. Nadon et Jean Pessoa, du Groupe Xpansion, ont racheté la totalité des terrains encore à développer pour 27 millions.

La Presse a rencontré M. Pessoa vendredi. Il était accompagné de Dominic Guinta, directeur de l’optimisation, des revenus et du développement chez Xpansion.

Parc central

Situé à l’entrée de la ville de 22 000 habitants, tout à côté du stationnement incitatif du terminus d’autobus menant au centre-ville de Montréal, Square Candiac est considéré comme un projet de type POD (pedestrian-oriented development), c’est-à-dire conçu de façon que les citoyens puissent circuler facilement à vélo, à pied ou en transports collectifs.

Le lotissement se démarque aussi par l’aménagement d’une grande place centrale et de deux larges sentiers destinés à la marche et au vélo. D’une superficie équivalant à 2,5 terrains de football, le parc englobe une agora publique, des jardins communautaires, des jeux d’eaux et un parc pour les enfants.

  • La phase 2 du Projet Candiac prévoit la construction de 56 maisons en rangée Pür Urbain. Il s’en est construit 92 maisons lors de la phase 1.

    PHOTO FOURNIE PAR PROMOTEUR

    La phase 2 du Projet Candiac prévoit la construction de 56 maisons en rangée Pür Urbain. Il s’en est construit 92 maisons lors de la phase 1.

  • Le projet se démarque par l’aménagement d’une grande place centrale et de deux larges sentiers destinés à la marche et au vélo.

    ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE PROMOTEUR

    Le projet se démarque par l’aménagement d’une grande place centrale et de deux larges sentiers destinés à la marche et au vélo.

  • La chantier a repris après une pause de deux ans causée par une mésentente entre actionnaires.

    PHOTO FOURNIE PAR LE PROMOTEUR

    La chantier a repris après une pause de deux ans causée par une mésentente entre actionnaires.

  • Aperçu de la cuisine d’une maison en rangée Pür Urbain

    PHOTO FOURNIE PAR LE PROMOTEUR

    Aperçu de la cuisine d’une maison en rangée Pür Urbain

  • Vue d’ensemble du rez-de-chaussée de la maison en rangée

    PHOTO FOURNIE PAR LE PROMOTEUR

    Vue d’ensemble du rez-de-chaussée de la maison en rangée

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Lors de notre visite du chantier le 10 décembre, des ouvriers travaillaient à ériger des maisons en rangée du nom de Pür Urbain. « Il reste 46 unités à construire et à vendre », précise M. Guinta. Le prix moyen dépasse 600 000 $ avant taxes. La vélocité des ventes atteint 20 unités par an.

Près d’une vingtaine de duplex et de triplex sont aussi en construction. « Je les ai tous vendus en moins de trois mois à un prix de 1,3 million par triplex », se félicite M. Pessoa.

Les condos se vendront entre 300 000 et 400 000 $ avant taxes.

Le loyer mensuel moyen des appartements locatifs dans l’ensemble du projet est de 2 $ le pied carré : un peu plus bas dans les plex, un peu plus haut dans les immeubles avec services, dit M. Pessoa.

Avant la COVID-19, Square Candiac attirait des 45 ans et plus qui voulaient se simplifier la vie en achetant du neuf et sans terrain à entretenir, souligne M. Pessoa. Depuis la sortie du confinement, la clientèle a rajeuni avec l’arrivée de jeunes professionnels en couple avec ou sans enfants. Le produit maison en rangée séduit les gens issus des communautés culturelles, en particulier les Asiatiques.