Pour répondre à la question qui brûle les lèvres, l’augmentation fulgurante des résidents temporaires, il faut d’abord comprendre de quoi se compose cette population. La réponse n’est pas si simple.

Il y a plusieurs catégories d’immigrants temporaires, un monde qui regroupe des gens très différents les uns des autres, qui ne viennent pas ici pour les mêmes raisons, une multitude de programmes, des partages de compétences pas toujours clairs entre gouvernements, des statistiques incomplètes et parfois contradictoires. Tout ça parce que, par définition, il s’agit d’une population mouvante.

Allons-y avec la définition officielle de Statistique Canada :

« Résident non permanent désigne une personne d’un autre pays dont le lieu de résidence habituel est le Canada et qui est titulaire d’un permis de travail ou d’un permis d’études ou qui a demandé le statut de réfugié (demandeur d’asile). Les membres de la famille vivant avec des titulaires de permis de travail ou d’études sont également inclus. »

D’après les nouvelles estimations de Statistique Canada, reposant sur une méthodologie révisée, on dénombre 470 976 résidents temporaires au Québec.

Le contingent le plus important se retrouve du côté des travailleurs. À 200 522, ceux-ci comptent pour 43 % du total. Leur présence est voulue par les gouvernements du Canada et du Québec pour combler des besoins du marché du travail. Ce sont des gens qui ont obtenu un permis de travail en bonne et due forme.

Le deuxième grand groupe, ce sont les 146 723 demandeurs d’asile, ce qui équivaut à 31 % des résidents non permanents. La plupart d’entre eux n’ont pas été choisis, mais accueillis en raison de nos obligations internationales. On les appelle demandeurs d’asile parce qu’ils demandent le statut de réfugié, un processus qui prend généralement deux ans.

Il faut savoir que 60 % d’entre eux ont un permis de travail ou un permis de travail et d’études.

Le troisième groupe, le moins important en nombre, est celui des étudiants étrangers. Ils étaient 102 657 en 2023, soit 22 % du total. Même s’ils sont moins nombreux, ce sont à eux qu’on a associé une pression sur la crise du logement.