De 2016 à 2021, l’utilisation de l’anglais a gagné du terrain dans le monde du travail au Québec, et le nombre de personnes qui parlaient français de façon prépondérante à la maison a diminué. Deux phénomènes qui s’expliquent par le changement de la composition de la population.

Dans son mémoire déposé en août dans le cadre des consultations publiques sur la planification de l’immigration permanente, le commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, a fait un lien entre la hausse des immigrants temporaires et la situation du français :

« Nous avons déjà signalé que cette croissance n’était pas sans incidence sur la situation linguistique du Québec. Notre conclusion s’appuie sur l’utilisation relativement faible du français (54,4 %) et l’utilisation relativement forte de l’anglais (34,6 %) comme langue principale de travail chez les résidents et résidentes non permanents (RNP). Elle prend aussi en considération la proportion importante de RNP qui ne connaissent pas le français (31,6 %). »

Pour réduire les pressions sur la langue, le gouvernement Legault a annoncé une série de mesures, dont plusieurs touchent les résidents temporaires : des avantages pour les étudiants étrangers des universités francophones pour l’accès à la résidence permanente, l’imposition d’une connaissance minimale du français aux travailleurs du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), des tarifs accrus pour les étudiants canadiens qui, même s’ils ne sont pas des étrangers, grossissent les rangs des étudiants qui parlent anglais.

Au Québec, selon Statistique Canada, les 10 principaux lieux de naissance des résidents temporaires sont la France (20,4 %), l’Inde (10,9 %), la Chine (5,5 %), Haïti (4,7 %), le Mexique (4,5 %), l’Algérie (3,5 %), la Colombie (3,4 %), les États-Unis (3,3 %), le Maroc (3 %) et le Brésil (2,9 %).

En savoir plus
  • 56 %
    Proportion des résidents temporaires au Québec qui sont âgés de 20 à 34 ans, comparativement à 17 % pour le reste de la population
    Source : Statistique Canada
    1991
    Année du premier recensement où les immigrants temporaires ont été dénombrés au pays
    Source : Statistique Canada