(Québec) L’incertitude plane sur l’avenir du Bureau du Québec à Tel-Aviv, en Israël.

La nouvelle représentation diplomatique annoncée en août ne verra pas le jour « à court ou à moyen terme » en raison du conflit actuel, selon la ministre des Relations internationales, Martine Biron.

« On va réévaluer la situation », a-t-elle déclaré en marge d’une annonce vendredi matin à Québec.

Elle a insisté sur la nécessité d’avoir un poste diplomatique du Québec au Moyen-Orient en général. Est-ce qu’il pourrait être ailleurs qu’à Tel-Aviv ?

« Je pense que ça nous prend un bureau au Moyen-Orient. On a arrêté notre choix à Tel-Aviv, parce qu’on a des liens intéressants avec la communauté juive, mais on a aussi des liens avec la Palestine. »

Est-ce que cela veut dire que le Bureau pourrait déménager ailleurs dans la région ?

« Non, je n’ai pas dit ça », a-t-elle précisé en anglais tout en laissant flotter une certaine ambiguïté.

« Je pense que c’était central et correct. Bon, est-ce que ça va être la même situation quand la guerre sera finie ? On verra. »

En octobre, la ministre avait reporté une mission qui était alors prévue notamment pour inaugurer le Bureau, situé dans les locaux de l’ambassade du Canada.

« C’est passablement sur la glace, je ne pense pas que ce soit un très bon moment pour aller ouvrir un Bureau à Tel-Aviv, a-t-elle poursuivi vendredi. On va attendre que la paix revienne. On va voir l’état des lieux, puis on verra ce qu’on va faire. »

Mme Biron a confirmé que la Délégation générale de la Palestine à Ottawa avait déjà exprimé au gouvernement Legault sa réticence envers l’ouverture d’un Bureau du Québec en Israël.

« Notre position par rapport à ça a toujours été équilibrée », a-t-elle assuré.

« On fait des affaires notamment avec différents établissements d’enseignement en Palestine, alors notre position était que chaque fois, on va garder ce même équilibre », a justifié la ministre, en précisant qu’elle devait notamment se rendre en Palestine lors de la mission d’octobre qui a été annulée.

Le Québec dispose de 37 représentations dans une vingtaine de pays, pour promouvoir notamment ses intérêts culturels et commerciaux, et Tel-Aviv serait son premier poste dans le Proche et Moyen-Orient.

Les échanges commerciaux avec Israël sont en hausse depuis quelques années.