(Québec) Sollicité par des militants qui aimeraient bien qu’il se lance dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), l’ex-sénateur et ancien éditorialiste à La Presse, André Pratte, affirme qu’il « n’a pas l’intention » de devenir le prochain chef libéral.

Celui qui a co-présidé un comité sur la relance du parti, suggérant que les libéraux affichent un virage plus nationaliste, affirme qu’il consacrera les prochains mois à présenter son rapport aux militants libéraux.

Plus tôt ce mardi, le journal Le Devoir rapportait qu’André Pratte songeait à se lancer dans la course afin de succéder à l’ex-cheffe Dominique Anglade à la tête du parti. La direction du PLQ est assumée dans l’intérim par le député Marc Tanguay, qui a récemment annoncé qu’il ne voulait pas briguer son poste de façon permanente.

« Je suis bien sûr flatté par les commentaires des militants, mais ma situation n’a pas changé : je n’ai pas l’intention d’être candidat à la chefferie du PLQ. Au cours des prochains mois, je compte me consacrer à faire avancer les idées développées dans le rapport sur la relance du PLQ, aussi bien au sein du parti que dans la population en général. Je suis convaincu que cela est crucial pour l’avenir du Québec », a écrit M. Pratte sur X.

Dans son rapport, le comité co-présidé par M. Pratte et la députée de la circonscription de Bourassa-Sauvé à Montréal, Madwa-Nika Cadet, a proposé au PLQ d’envisager l’adoption d’une constitution québécoise, d’une loi sur l’interculturalisme (en opposition au multiculturalisme canadien), de mandater des experts pour mesurer la capacité d’accueil du Québec en immigration et de présenter des « mesures fortes » pour intensifier la présence du français au travail.

Réunis en congrès à Drummondville plus tôt ce mois-ci, les conclusions du rapport Pratte-Cadet ont été débattues par les militants libéraux, dont certains ont exprimé des réticences face au terme « nationaliste ». Dans tous les cas, le prochain chef du parti n’aura pas les mains liées face aux conclusions du rapport. Les libéraux choisiront leur nouveau chef au printemps 2025.

À ce jour, la seule personne qui a manifesté son intérêt afin de devenir chef libéral est le député de la circonscription de Marguerite-Bourgeoys à Montréal et ex-financier à la Banque Scotia, Frédéric Beauchemin. Ce dernier a été exclu du caucus de son parti, plus tôt ce mois-ci, le temps de deux enquêtes sur des allégations de harcèlement psychologique formulées par la présidente des jeunes libéraux contre M. Beauchemin et son équipe.