(Québec) Ayant exclu de se porter lui-même candidat à l’élection partielle dans Jean-Talon, le chef conservateur Éric Duhaime a présenté lundi sa jeune recrue, Jesse Robitaille.

L’homme de 24 ans est originaire de Calgary, en Alberta. Il est venu s’établir au Québec il y a six ans et étudie présentement au Cégep de Sainte-Foy pour devenir ambulancier.

En conférence de presse, M. Duhaime a dû expliquer pourquoi il renonçait à se présenter dans Jean-Talon, lui qui est impatient d’entrer à l’Assemblée nationale.

« Ce n’est pas la circonscription la plus favorable pour le Parti conservateur du Québec (PCQ), a-t-il expliqué. C’est la seule circonscription de la grande région de Québec où le parti a fini cinquième lors de la dernière élection. »

M. Duhaime a affirmé qu’il se présentera dans le comté de La Peltrie, qui est actuellement détenu par le caquiste Éric Caire. Le PCQ fait d’ailleurs circuler une pétition pour déloger M. Caire.

Troisième lien

Entre-temps, M. Robitaille fera campagne dans Jean-Talon contre le projet de tramway de la Ville de Québec et pour la construction d’un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.

Ce projet a récemment été abandonné par le gouvernement Legault.

Le PCQ croit le candidat péquiste, l’avocat Pascal Paradis, qui déclarait la semaine dernière que la Coalition avenir Québec (CAQ) savait bien avant les dernières élections générales qu’elle allait larguer le projet.

M. Paradis a déclaré qu’il en avait été informé par le chef de cabinet du premier ministre François Legault, Martin Koskinen, alors qu’il était courtisé par la CAQ. L’affirmation a été démentie par M. Koskinen.

« [La CAQ] voulait tromper la population, selon Éric Duhaime. Si elle avait dit la vérité lors de la dernière élection, le PCQ aurait remporté au moins huit sièges dans la région de Québec. Par opportunisme politique, ces gens-là nous ont menti en pleine face. »

« Je veux porter la voix des électeurs qui ne tolèrent plus le mensonge électoral », a affirmé pour sa part M. Robitaille.

Tous sur la ligne de départ

Tous les partis ont maintenant leur candidat dans Jean-Talon.

La CAQ doit annoncer mardi qu’elle a recruté la fondatrice et directrice générale de « Vide ta sacoche », Marie-Anik Shoiry. La candidate libérale est Élise Avard Bernier, cofondatrice du site « Vie de parents ».

Les militants de Québec solidaire (QS) ont quant à eux investi Olivier Bolduc, même si l’exécutif national préférait une candidature féminine et avait recommandé de voter pour son adversaire, Christine Gilbert.

La cheffe de Climat Québec, Martine Ouellet, a annoncé qu’elle sera également de la partie.

Une course à deux se dessinerait dans Jean-Talon entre la CAQ et le PQ, selon les chiffres de l’agrégateur de sondages Qc125.

Le siège dans Jean-Talon est vacant depuis la démission de la députée caquiste Joëlle Boutin, le 31 juillet dernier. Le gouvernement devrait déclencher l’élection partielle officiellement dans les prochains jours.