(Ottawa) L’homme de 19 ans accusé du meurtre de six personnes dans une banlieue d’Ottawa la semaine dernière est en détention préventive, a indiqué jeudi son avocat.

Febrio De-Zoysa a été arrêté le 6 mars et est accusé de six chefs de meurtre au premier degré et d’un chef de tentative de meurtre.

« Je peux dire qu’il est en détention préventive. Il va bien », a déclaré son avocat, Ewan Lyttle, aux journalistes après une brève comparution devant le tribunal par téléphone.

L’affaire De-Zoysa a été ajournée jusqu’au 28 mars pour donner à Me Lyttle le temps de recevoir et de commencer à examiner les dénonciations de la Couronne, un processus qui, selon lui, prendrait des mois.

La police affirme que De-Zoysa, arrivé au Canada en tant qu’étudiant étranger, vivait avec les victimes, qui étaient également de nouveaux arrivants du Sri Lanka.

Parmi eux figurent Darshani Ekanayake, 35 ans, son mari Dhanushka Wickramasinghe et leurs quatre enfants.

Mme Ekanayake avait déménagé au Canada ces derniers mois avec trois enfants : Inuka, 7 ans, Ashwini, 4 ans et Ranaya, 3 ans. Kelly est née au Canada il y a deux mois et demi.

Dhanushka Wickramasinghe a été transporté à l’hôpital pour des blessures aux mains et au visage.

Un ami qui vivait avec eux, Gamini Amarakoon Amarakoon Mudiyanselage, 40 ans, a également été tué. Il avait une femme et deux enfants vivant au Sri Lanka.

Naradha Kodituwakku, du Congrès bouddhiste du Canada, fait partie de ceux qui soutiennent M. Wickramasinghe pendant sa convalescence.

M. Kodituwakku a déclaré que M. Wickramasinghe était toujours à l’hôpital jeudi après-midi et que son père et son frère étaient arrivés du Sri Lanka pour le soutenir.

Les funérailles de sa femme et de ses enfants devraient avoir lieu ce week-end.

Un moine du temple fréquenté par la famille a déclaré à La Presse Canadienne la semaine dernière que M. Wickramasinghe était rentré tard à la maison après son travail et avait découvert que sa famille était morte.

Bhante Suneetha, le moine résident du monastère bouddhiste Hilda Jayewardenaramaya, a expliqué que c’est à ce moment-là que M. Wickramasinghe a été attaqué.

M. Suneetha a également rapporté que Dhanushka Wickramasinghe lui avait dit que le suspect avait eu des difficultés à l’école.

Me Lyttle a annoncé qu’il avait été en contact avec la famille du suspect et qu’ils étaient « manifestement très bouleversés ».

Il a déclaré qu’ils ne vivaient pas au Sri Lanka, mais il a refusé de préciser où ils vivaient.

Une tante qui vit à Ottawa a déclaré la semaine dernière à « Global News » que De-Zoysa était resté avec elle à son arrivée au Canada il y a deux ans, mais qu’il avait coupé toute communication avec sa famille.

Toute demande potentielle pour que De-Zoysa subisse une évaluation de sa santé mentale « interviendrait probablement dans quelques mois », a indiqué Me Lyttle.

Il a refusé de commenter l’état mental de son client, affirmant seulement qu’il l’avait rencontré en personne et par vidéo.

La police n’a pas publiquement suggéré le mobile des meurtres présumés. Le chef Eric Stubbs a raconté aux journalistes la semaine dernière que les victimes avaient été attaquées avec un « objet semblable à un couteau ».

Ces décès ont déclenché une vague de choc et de chagrin au sein de la communauté.

Le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, a qualifié ces meurtres de « l’un des incidents de violence les plus choquants » de l’histoire de la ville.