Des milliers de personnes venues observer l’éclipse sur l’île Sainte-Hélène sont restées prises dans un bouchon, lundi après-midi, à la station Jean-Drapeau. Alors que certains ont attendu le métro pendant plus d’une heure après l’évènement, d’autres ont entrepris de rentrer à pied.

Ils étaient des dizaines à défiler le long du pont Jacques-Cartier, en fin d’après-midi.

Lyne Labrie compte parmi ces piétons qui ont d’abord essayé de prendre le métro après l’éclipse. « Mais c’était tout congestionné, ça entrait à pas de tortue », raconte celle qui était venue assister à l’évènement L’éclipse du siècle, au parc Jean-Drapeau.

Quant à Olivier Renaud et Catherine Blais, ils ont fini de traverser le pont à 18 h, soit une heure et demie après la fin de l’éclipse. Avec trois enfants en bas âge à leurs côtés, « c’était quelque chose », soupire Catherine Blais.

Après avoir attendu le métro pendant près d’une heure, la jeune famille a entrepris le retour à pied. « Il a fallu attendre un bon 45 minutes pour embarquer sur le pont […] C’était l’enfer, pour vrai », raconte Olivier Renaud.

Pendant que les piétons déferlaient du pont Jacques-Cartier, une file de cyclistes se formait, en attente du feu vert pour traverser. Hugo Pelletier, qui quittait le travail à vélo, attendait depuis une vingtaine de minutes. « Le moral est bon, mais il ne faudrait pas attendre une demi-heure de plus », a lancé le cycliste.

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Hugo Pelletier attendait de traverser le pont Jacques-Cartier depuis 20 minutes.

Passage par Longueuil

Pour quitter le parc, certains ont marché jusqu’à Longueuil pour prendre le métro jusqu’à Berri-UQAM. C’est le cas de Myriam Devost et ses amis, qui sont arrivés à Montréal pas moins de deux heures et demie après leur départ du parc Jean-Drapeau. « C’était vraiment trop long », a observé la jeune femme.

Même scénario pour Lisa Jones et Isabelle Jay, venues de New York pour voir l’éclipse. Après l’évènement, « une masse de personnes essayait d’embarquer sur le pont vers le nord, mais ça ne bougeait même pas », a expliqué la New-Yorkaise, qui a alors choisi d’aller dans l’autre sens.

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Embouteillage piétonnier à la sortie du parc Jean-Drapeau

Délai raisonnable

De tels délais ne sont pas anormaux en période événementielle, d’après la Société de transport de Montréal (STM).

Lors de grands évènements, la STM ajuste le service afin d’accueillir environ 20 000 personnes à l’heure, ce qui « permet aux spectateurs de quitter les sites en plus ou moins 2 heures », a souligné Kevin Bilodeau, conseiller corporatif à la STM, dans un courriel à La Presse.

En prévision de l’éclipse, la Société de transport de Montréal a mis en place un protocole qui incluait l’ajout de trains sur les lignes jaune et orange ainsi qu’un service de navettes. « L’ajout de trains sur la ligne jaune faisait d’ailleurs en sorte qu’elle roulait à pleine capacité », a précisé Kevin Bilodeau. La STM avait également mis en place un service de navettes pour les usagers qui souhaitaient quitter l’île Sainte-Hélène par voie terrestre.