La mairesse Valérie Plante s’est dite déçue du report d’un an de la mise en service prévue du prolongement de la ligne bleue, mardi, tout en disant comprendre la décision. À Québec, on soutient que la situation démontre au moins « que l’intérêt du marché est là ».

La Presse avait révélé en matinée que la Société de transport de Montréal (STM) lançait la phase finale de son appel d’offres pour trouver qui creusera le nouveau tunnel de 5,7 kilomètres, mais qu’elle prévoyait du retard d’au moins une année supplémentaire. La STM n’espère plus inaugurer ses cinq nouvelles stations avant 2030. On évoquait 2026 au début de la pandémie, puis 2029 dans les dernières années.

« Évidemment, moi, comme citoyenne, je suis toujours déçue » quand des projets de transport collectif prennent du retard, a dit la mairesse de Montréal. « Je veux prendre du transport collectif et le plus rapidement possible. »

« Tout est fait avec beaucoup de diligence. On le veut ce projet-là, il est extrêmement important », a-t-elle ajouté, en marge d’un évènement du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). « Il y a des étapes qui doivent être faites et je fais absolument confiance à la STM. »

La STM a expliqué que c’est à la suite de discussions avec des consortiums ou entreprises intéressés par le mégacontrat de creusage du tunnel qu’elle a décidé de reporter son échéance. « On a écouté le marché. Ce sont de gros projets, des projets complexes », a fait valoir son président, Éric Alan Caldwell.

« On va le plus vite possible. On travaille tous pour avoir le métro le plus vite possible. Et on est très contents du travail qui se fait là-dessus », a ajouté M. Caldwell. « Avant de parler de retard, il faut commencer à creuser », a-t-il persisté.

Au cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, on a prudemment réitéré mardi que le prolongement de la ligne bleue « est un chantier important » pour la mobilité dans le Grand Montréal.

« La STM nous a informés du report d’un an pour la mise en service du nouveau tronçon. On comprend que les soumissionnaires du tunnelier ont demandé plus de temps pour réaliser les travaux. Ce n’est évidemment pas le scénario souhaité, mais ça démontre que l’intérêt du marché est là », indique en ce sens l’attachée de presse la ministre, Léonie Bernard-Abel.

Elle soutient néanmoins que la ministre Guilbault s’attend maintenant « à ce que la STM négocie de façon rigoureuse et serrée avec les consortiums, et que ces derniers soient raisonnables ».