Près de 5000 trajets ont été effectués en trottinette électrique depuis le lancement du projet pilote au parc Jean-Drapeau, il y a un peu plus d’un mois, montrent des données publiées jeudi par l’entreprise qui y pilote le système de libre-service, Bird Canada.

Au total, plus de 4700 déplacements ont officiellement été enregistrés. L’opérateur affirme que l’achalandage est surtout au rendez-vous le week-end. Le samedi et le dimanche, « plus de 200 trajets sont réalisés en moyenne par jour avec les trottinettes », lit-on dans le bilan préliminaire.

Ultimement, environ 500 kilomètres sont parcourus avec les quelque 200 engins disponibles de Bird Canada, sur une base quotidienne.

« Nous sommes ravis de la réponse des Montréalais et des visiteurs du parc Jean-Drapeau envers ce nouveau service. Notre équipe continue de travailler quotidiennement en collaboration avec la Société́ du parc Jean-Drapeau pour s’assurer que le projet pilote soit une réussite et demeure sécuritaire », a indiqué jeudi le PDG de l’entreprise, Stewart Lyons.

Cet été, Bird Canada fournira d’ailleurs 30 trottinettes électriques supplémentaires aux salariés d’evenko durant les festivals Osheaga, ILESONIQ et Lasso, ainsi qu’aux artistes qui se produiront sur place.

Depuis le 1er juillet, les trottinettes de Bird sont de retour dans la métropole, mais seulement au parc Jean-Drapeau, et ce jusqu’au 15 novembre. Il s’agit d’un projet pilote, circonscrit sur les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène, ayant notamment pour objectif de tester si un éventuel retour plus large est possible ou envisageable dans un autre circuit « fermé », potentiellement sur l’île.

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on fait valoir que « ces résultats positifs constatés par Bird […] sont emballants ». « Nous sommes heureux de voir que les visiteurs sont au rendez-vous. Nous continuerons de suivre la progression de ce projet pilote qui doit s’assurer de rencontrer des conditions sécurité strictes. Le respect de ces modalités est crucial », a affirmé l’attachée de presse, Béatrice Saulnier-Yelle.

Pour éviter un nouveau calvaire, l’entreprise avait promis que ses engins seraient tous munis « d’un système de localisation GPS » et circuleraient à l’intérieur des limites du parc Jean-Drapeau. Elle a aussi établi des « zones à vitesse réduite pour s’assurer du respect des règles de stationnement ». Grâce à l’application mobile, les trajets ne peuvent depuis être terminés ailleurs que dans les zones de stationnement prévues.

Le traumatisme entourant ces engins est encore récent pour la Ville de Montréal et ses habitants. En 2019, l’administration Plante avait abandonné l’expérience des trottinettes électriques peu après y avoir ouvert la porte, alors qu’à peine 20 % des trottinettes étaient rangées dans les aires réservées.

Elles se retrouvaient souvent dans des endroits où elles nuisaient à la circulation et leur cohabitation avec les piétons et les cyclistes était difficile. Au total, 324 constats d’infraction avaient été donnés par la police montréalaise pour non-respect du Code de la sécurité routière, principalement pour non-port du casque.