La Ville de Montréal a recouru à son droit de préemption pour « acquérir et protéger » une maison de chambres de l’arrondissement du Sud-Ouest afin « d’améliorer l’offre de logements abordables dans la métropole ».

L’immeuble de deux étages, qui comprend sept chambres, sera donc acheté à sa valeur marchande par la Ville. Elle déboursera la somme de 1 385 000 $ pour en faire l’acquisition. L’annonce officielle sera faite ce lundi matin.

Après coup, la Ville confiera la gestion du bâtiment à un organisme à but non lucratif (OBNL) ou à la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), qui se mettra au travail dès que la transaction sera rendue officielle.

« Les besoins en matière de logements abordables sont criants à Montréal, comme partout au Québec », a déclaré Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif, responsable de la stratégie immobilière et de l’habitation et maire du Sud-Ouest, dans un communiqué.

« En faisant l’acquisition de la maison de chambres de la rue du Centre, nous nous assurons de protéger, de façon pérenne, sa vocation et l’abordabilité de ses unités. Le droit de préemption dont la Ville s’est dotée nous offre l’agilité nécessaire pour protéger l’abordabilité de Montréal dès qu’une occasion se présente », ajoute-t-il.

Cette propriété est située au 2661, rue du Centre, lit-on dans l’ordre du jour de la séance ordinaire du comité exécutif datant du 5 juillet.

Un effort conscient

Un total de 101 maisons de chambres réparties dans neuf arrondissements de Montréal ont été assujetties au droit de préemption depuis 2022. Cinq immeubles, y compris la maison de chambres du Sud-Ouest, ont été acquis par les autorités municipales au cours de cette période.

« Dans le contexte de rareté des logements, il est de notre devoir de préserver l’abordabilité du parc de logements locatifs existant. En protégeant des maisons de chambres, nous renforçons aussi le filet de sécurité des personnes les plus vulnérables », a déclaré Josefina Blanco, conseillère de la ville et membre du comité exécutif.

« Les maisons de chambres représentent souvent le dernier rempart avant l’itinérance. En les préservant, nous nous assurons que ces habitations continuent d’offrir des logements accessibles et nous évitons le déplacement de populations vulnérables », a ajouté Mme Blanco.

Le droit de préemption de la Ville existe pour encourager « la préservation de logements existants et faciliter le rachat d’immeubles par des organismes communautaires à but non lucratif », lit-on dans l’annonce.