Les coupes de 18 millions annoncées par la Société de transport de Montréal (STM) ne toucheront « absolument pas » à la qualité ou la fréquence du service rendu, assure la mairesse Valérie Plante. Elle réitère toutefois l’urgence de trouver une « solution à court terme » à la crise du financement en transport collectif.

« J’étais quand même satisfaite que la STM montre à quel point elle veut trouver des façons de faire des efforts, même s’il y un déficit, […] et bien sûr en ne touchant absolument pas à la qualité et à la fréquence », a commenté Mme Plante lors d’une conférence de presse, mercredi.

Elle réagissait ainsi à une annonce tenue la veille par la société de transport montréalaise, qui a annoncé devoir réduire ses dépenses « non récurrentes » d’environ 18 millions pour cette année, ce qui permettra de ramener le manque à gagner autour de 60 millions.

Les principales coupes auront lieu en matière de pratiques internes : réorganisation des horaires, réduction des heures supplémentaires, report de campagnes de communication ou encore de programmes de formation. « Avec les mêmes ressources, on veut faire mieux », avait alors résumé le président du C. A, Éric Alan Caldwell, en certifiant que le niveau de service demeurera inchangé.

Questionnée à savoir quels postes seront touchés par cette réorganisation, la société de transport précise par courriel que « la réduction du temps supplémentaire passe principalement par une optimisation des activités de soutien au déplacement, assurées par du personnel d’exploitation métro ».

Pas de « mauvaise gestion »

À l’aube du prochain budget du gouvernement Legault, qui doit être présenté en mars prochain, la mairesse Plante dit avoir « deux principales demandes » pour Québec : l’habitation et le transport.

« En transport, il faut qu’il y ait une solution à court terme concernant le déficit de la STM qui est lié directement à la baisse de fréquentation à cause de la pandémie. Ce n’est pas en lien avec des raisons de mauvaise gestion ou de choix. Non, ce que vit Montréal, toutes les autres sociétés de transport à travers le pays le vivent aussi », a martelé Mme Plante.

« On a besoin que le gouvernement nous dise qu’il y croit aussi, dans le transport en commun », a-t-elle persisté, en rappelant que « pour nous, le plus tôt sera le mieux ».

Également présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CCMM), la mairesse affirme que les municipalités proposent « depuis longtemps des solutions pour diversifier les sources de revenus, que ce soit la taxe sur l’immatriculation ou la question du kilométrage ». « Ce sont des idées, mais on est prêts à discuter de tout ça. Mais il faut du financement en conséquence », a conclu l’élue.