L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal veut modérer la hausse des taxes foncières annoncée à la fin du mois de novembre par l’administration Plante.

Les élus de l’opposition estiment que l’appareil municipal devrait se serrer la ceinture avant d’augmenter les taxes résidentielles de 4,1 %, comme l’a annoncé l’administration Plante.

Leur proposition : face à une augmentation du budget de la Ville de 300 millions pour 2023, ils proposent de retrancher 35 millions à cette hausse. Ils ne ciblent toutefois pas de service en particulier, indiquant que tous devront faire un effort.

« La logique de Projet Montréal, c’est de dépenser toujours plus, et l’année 2023 n’y échappera pas, a affirmé le chef de l’opposition Aref Salem. Pendant que tous les Montréalais se serrent la ceinture, on voit actuellement l’administration qui fait la gourmande. »

M. Salem et son équipe déposeront officiellement leur proposition au conseil municipal de jeudi. Comme l’administration Plante y est majoritaire, la proposition de l’opposition n’a virtuellement aucune chance d’être adoptée.

L’opposition propose aussi de réaménager le budget pour injecter 3 millions de plus dans la lutte contre l’itinérance, ainsi que 1 million pour bonifier le salaire des recrues du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), afin d’améliorer la capacité de rétention du corps de police.

« Tous les efforts ont été fournis pour limiter au maximum les dépenses de la Ville lors du dernier budget », a réagi le cabinet de la mairesse Plante. « C’est à se demander dans quels services essentiels à la population l’opposition déciderait de couper pour rendre leur proposition possible. Depuis 3 ans la ville absorbe le choc de l’inflation. »