L’administration Plante s’inquiète pour le secteur communautaire après la mise en vente de plusieurs bâtiments du centre de service scolaire de Montréal (CSSDM) actuellement loués à de tels groupes.

La Presse a révélé ce matin que l’organisation comptait vendre sept de ces bâtiments « excédentaires » et espère en tirer 28 millions : « nous ne sommes pas des gestionnaires immobiliers », explique le CSSDM.

L’administration municipale craint toutefois que les dizaines d’organismes actuellement logés dans ces bâtiments ne soient « fragilisés » ou soient même obligés de fermer leurs portes. Lundi, elle a demandé à Québec d’agir pour s’assurer que ce ne soit pas le cas.

« La réussite scolaire de nos enfants ne s’arrête pas aux quatre murs d’une école, a fait valoir Laurence Lavigne-Lalonde, mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, devant le conseil municipal.

Elle a souligné que le milieu communautaire contribuait aussi aux objectifs du CSSDM. « Si un jeune a faim, s’il vit des difficultés à la maison, si l’enfant a besoin de garde additionnelle pour permettre à sa mère monoparentale de finir son shift, s’il a des problèmes d’adaptation ou si on tente de l’entraîner dans le cycle de la violence, il n’aura pas la tête à l’école. »

« Je pense que j’ai des collègues partout dans Montréal qui partagent mon stress suite à l’article de ce matin », a-t-elle ajouté.

La motion de l’administration demande au gouvernement du Québec de s’assurer que chaque organisme communautaire soit relocalisé avant qu’un bâtiment du CSSDM qui l’abrite ne soit vendu.

Le conseil municipal a voté à l’unanimité en faveur de la motion.