Les trains du REM circulent depuis quelques jours à haute vitesse et en mode automatique au centre-ville de Montréal afin de simuler un fonctionnement normal du réseau, s’est réjoui lundi le dirigeant du projet.

Les Montréalais devraient voir de plus en plus souvent les rames blanches et vertes à travers les gratte-ciel.

« C’est vraiment excitant », a lancé Denis Rivard, vice-président REM de CDPQ Infra, dans une conférence devant les membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).

« C’est la phase la plus importante de tout le projet, a-t-il ajouté en entrevue avec La Presse, en marge de sa présentation. Ça veut dire que notre train, on l’a. » Le train « est installé, il est sécuritaire, on est prêts à opérer », a dit M. Rivard, lui-même ingénieur.

« On a fait quelques tests la semaine dernière, on a fait quelques petits ajustements et on reprend les tests cette semaine », a-t-il continué. « Vous allez voir passer des trains de deux wagons, mais aussi des unités multiples, jusqu’à quatre wagons qui vont circuler de Brossard jusqu’à la gare Centrale. […] Les gens vont voir passer le REM sur le pont plus vite qu’eux, probablement. »

Ces simulations ont été permises par l’obtention, le 6 octobre dernier, d’une importante certification internationale de sécurité ferroviaire.

Pas de REM avant le printemps

CDPQ Infra a annoncé fin octobre que le tronçon Rive-Sud du REM n’entrerait pas en service avant l’an prochain. La société impute ce retard à la pandémie de COVID-19 et aux conséquences de la guerre en Ukraine sur la chaîne économique.

« La décision la plus responsable pour assurer le succès de cette première mise en service était de la reporter au printemps 2023 », a indiqué CDPQ Infra.

Dans sa conférence devant l’OIQ, Denis Rivard a vanté un « projet de classe mondiale » dont les retards ont surtout été causés par les problèmes de structure et d’explosifs dans le vieux tunnel sous le mont Royal, en plus de la pandémie.

Il a ajouté que les systèmes d’opération du REM – sans conducteur – seraient protégés contre les cyberattaques. Les réseaux critiques ont été installés en double et seront complètement déconnectés de l’internet pour les mettre à l’abri de toute intrusion.