Les électeurs français de Montréal se sont déplacés en grand nombre pour voter au second tour de la présidentielle samedi, au Palais des congrès.
« On a une belle affluence, avec beaucoup d’électeurs qui se sont mobilisés dès très tôt ce matin », s’est réjouie Sophie Lagoutte, consule générale de France à Montréal.
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PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
C’était jour de vote, samedi, pour les électeurs français à Montréal.
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Ils se sont rendus en grand nombre au Palais des congrès.
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Le temps d’attente était considérablement moindre que lors du premier tour. « C’est beaucoup plus fluide », a affirmé une électrice.
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Une femme dépose son bulletin de vote dans l’urne.
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Personne tenant son passeport de la République française
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En 2017, les électeurs français de Montréal s’étaient à très forte majorité rabattus sur Emmanuel Macron, pour beaucoup dans un désir de faire barrage à Marine Le Pen.
L’attente pouvait durer jusqu’à 1 heure 45 en matinée, alors que beaucoup d’électeurs sont arrivés avant l’ouverture des bureaux de vote, à 8 h. La circulation est cependant devenue plus fluide au fil des heures.
On a travaillé pour améliorer la circulation des électeurs au sein du Palais, et ça porte ses fruits, puisqu’effectivement, les gens arrivent beaucoup plus rapidement à leur bureau de vote cette semaine.
Sophie Lagoutte, consule générale de France à Montréal
« Ça se passe mieux, c’est beaucoup plus fluide » qu’au premier tour, a affirmé Maude Pidou, qui avait attendu une trentaine de minutes avant de voter peu avant midi. Elle est venue pour « faire barrage à l’extrême droite », comme beaucoup d’autres électeurs qui ont parlé à La Presse sur place.
Le second tour de la présidentielle oppose le président sortant, le centriste Emmanuel Macron, à Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, parti d’extrême droite, dans une reprise de l’élection de 2017.
« Je n’ai pas encore décidé pour qui j’allais voter », a avoué Cyril Beraud à son arrivée. Il avait voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Le plus important, pour lui, c’est « l’état de la société française, les questions géostratégiques. La guerre ukrainienne a beaucoup d’effet sur moi », a-t-il expliqué.
« Pas le choix »
Ruth Simon, elle, avait oublié de voter au premier tour. Elle aurait souhaité voir du changement, pour « qu’il y ait plus d’avenir pour les jeunes », mais elle s’est résignée à voter pour Emmanuel Macron.
Parce que Marine, on n’a pas le choix. Ce n’est pas ça qu’on veut, le racisme et ses idées. Mais on n’aura pas le changement.
Ruth Simon, électrice française résidant à Montréal
« Les priorités, pour moi, c’est la continuité, forcément », a soutenu au contraire Pierre-François Kouyami, qui va également voter pour le président sortant. « Je ne veux pas changer brutalement le système. Je sais ce que j’ai maintenant, je ne sais pas ce qu’on me propose. »
Les bureaux de vote du Palais des congrès étaient ouverts jusqu’à 19 h samedi. Plus de 67 000 Français sont inscrits à Montréal. Jean-Luc Mélenchon y était arrivé en tête au premier tour, il y a deux semaines. En 2017, les ressortissants français avaient dans une large majorité voté pour Emmanuel Macron au second tour.
Samedi était aussi jour de scrutin pour les Français expatriés ailleurs en Amérique du Nord, dont quelque 130 000 aux États-Unis. L’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, au large du Canada, a quant à lui donné le coup d’envoi du vote outre-mer samedi, avant la Guyane et les autres îles françaises des Antilles, puis celles du Pacifique et de l’océan Indien.
En France métropolitaine, le scrutin se déroule ce dimanche et le nom du vainqueur sera annoncé à 20 h, heure locale (14 h, heure de Montréal).
Avec l’Agence France-Presse