Dans la foulée de la mort d’un cycliste de 66 ans, happé par le conducteur d’un camion-benne dans le quartier Villeray, Valérie Plante a réitéré jeudi que le gouvernement Trudeau doit « légiférer » pour équiper tous les camions lourds de barres latérales de protection.

« Ça nous rappelle que la route, on doit la partager. La notion de sécurité doit être prioritaire. […] Et pour être bien honnête avec vous, je ne comprends pas l’hésitation du gouvernement fédéral de légiférer pour que sur l’ensemble du réseau canadien, on puisse mettre des barres latérales. Ça coûte 2000 $, en mettre. Ce n’est pas compliqué et ce n’est pas ça qui va faire qu’il n’y aura plus de camions qui vont rouler », a martelé la mairesse lors d’un point de presse en marge de la cérémonie du jour du Souvenir.

Elle dit s’attendre à ce que les municipalités « puissent aller de l’avant » prochainement, afin que « l’ensemble des camions qui circulent sur le territoire soient mieux équipés » pour éviter les accidents.

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Valérie Plante

« Il faut, comme population, qu’on se rende compte que les plus vulnérables, c’est réel. Les piétons, les cyclistes, ils sont plus vulnérables. Quand on met un aménagement cyclable, c’est pour ça qu’on le fait, c’est pour sauver des vies », a-t-elle dit, en rappelant avoir exigé au début de 2021 que toutes les entreprises obtenant des contrats de la Ville – notamment pour le déneigement – soient équipées de barres latérales.

Sa demande n’est pas nouvelle. Cela fait déjà plusieurs années que la mairesse réclame qu’Ottawa passe à l’action dans le dossier des barres latérales. Dans l’intervalle, Mme Plante rappelle que son administration mène un projet-pilote pour installer des caméras sur les camions « afin d’avoir une meilleure visibilité ».

« La machine est en marche »

Quatre jours après sa réélection, la cheffe de Projet Montréal a aussi assuré jeudi avoir déjà entamé les procédures pour nommer les prochains élus qui porteront les dossiers principaux comme l’habitation, l’environnement ou la sécurité publique. « Mardi, on a eu un premier caucus, une première rencontre d’équipe avec les gagnants, mais également avec les perdants. Et déjà, on commence à avoir des discussions pour le comité exécutif. La machine est en marche », a-t-elle dit.

Son équipe dit « considérer » au moins deux recomptages dans les prochains jours. Le premier serait dans Outremont, où le maire d’Ensemble Montréal Laurent Desbois ne l’a emporté que par 23 voix sur Philippe Tomlinson. « Est-ce qu’il y a eu des anomalies ? On étudie vraiment avec Élections Montréal les différents coins », a soulevé la mairesse.

« Dans Tétreaultville aussi, c’est assez serré pour qu’on le considère », a-t-elle ajouté. C’est la conseillère Suzie Miron qui y a échappé l’élection par un peu plus de 40 voix, contre Julien Hénault-Ratelle de l’équipe de Denis Coderre.

On ne sait toujours pas officiellement si ce dernier demeurera chef de l’opposition, même si tout semble indiquer qu’il ne le restera pas. Fait à noter : depuis peu, le nom de Chantal Rossi – qui était la colistière de Denis Coderre – apparaît comme « élue » sur le site d’Ensemble Montréal, ce qui laisse croire que l’ex-candidat à la mairie quittera bientôt. Mme Plante a réitéré jeudi s’attendre à ce que M. Coderre « se présente devant la population afin d’expliquer ou, du moins, partager sa décision ».