Un livre en retard à la bibliothèque ? Dès l’automne, les retardataires n’auront plus à payer d’amendes s’ils dépassent la date limite pour rendre les ouvrages empruntés dans les bibliothèques de Montréal.

Depuis le début de la pandémie, les frais de retard ont été suspendus. La Ville de Montréal a annoncé mercredi son intention de rendre cette politique permanente.

« Plusieurs familles ne viennent plus dans nos bibliothèques parce que leurs dossiers sont bloqués en raison de frais de retard. Cette situation prive des enfants et d’autres personnes en situation de vulnérabilité d’un accès à des livres, à la culture, mais aussi aux ordinateurs, très populaires auprès des membres », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans un communiqué. « Cela va à l’encontre de nos valeurs d’équité et de justice sociale. »

698 695 $ en moins pour les arrondissements

En 2019, les frais de retard dans les bibliothèques de la Ville de Montréal totalisaient 698 695 $. Ces sommes se retrouvaient dans les coffres des arrondissements.

La Ville souligne dans son communiqué que l’accès aux bibliothèques permet de réduire les inégalités.

En agissant ainsi, Montréal adhère au mouvement mondial pour l’abolition des frais de retard dans les bibliothèques, qui prend de l’ampleur. L’Association des bibliothèques publiques du Québec a d’ailleurs pris officiellement position en faveur de ce mouvement.

Comme il s’agit d’une décision qui doit être entérinée par chaque conseil d’arrondissement, il faudra attendre le mois d’octobre 2021 avant que l’opération ne soit complétée partout sur l’île. L’abolition des frais de retard devrait donc être en vigueur cet automne dans l’ensemble du réseau des bibliothèques.