En pleine période de renouvellement des baux, la Ville de Montréal encourage les locataires à renouveler leur bail et à s’enquérir de leurs droits, alors que le manque de logements abordables est toujours criant dans la métropole.

Le responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière, des grands parcs et du parc Jean-Drapeau au sein du comité exécutif, Robert Beaudry, s’est adressé aux locataires montréalais lors d’un point de presse, mardi, au cours duquel il a rappelé l’importance de bien se protéger.

Ces dernières années, le nombre de logements disponibles sur l’île de Montréal est à la baisse. Si le taux d’inoccupation a rattrapé le seuil d’équilibre de 3 % depuis le début de la crise sanitaire (3,2 % en 2020 contre 1,6 % en 2019), ces logements de retour sur le marché sont loin d’être abordables.

« Ce sont souvent des unités neuves, qui étaient autrefois habitées par des touristes et des étudiants internationaux. Ces unités vides ne sont pas accessibles pour la classe moyenne. Si les locataires ne peuvent pas renouveler leur bail actuel, il faut qu’ils s’assurent d’en trouver un autre avant de le résilier. Plus on approche de juillet, plus ça va être difficile », explique M. Beaudry.

En 2020, la métropole a connu une hausse des loyers de 4,6 %, l’augmentation la plus importante depuis le début des années 2000. Le loyer moyen d’un 3 et demi avoisine 819 $ et 1400 $, s’il est neuf.

Au cours du prochain mois, la Ville de Montréal déploiera une campagne multiplateforme afin de rappeler aux locataires leurs droits, notamment par rapport à une augmentation de loyer, une éviction ou un problème de salubrité.

Manque d’investissements dans les logements abordables

L’administration municipale a profité du point de presse pour réitérer sa demande à l’endroit de Québec d’un réinvestissement majeur dans le programme d’habitation sociale AccèsLogis. Elle avait déjà sollicité l’aide du gouvernement provincial, quelques semaines plus tôt, aux côtés des villes de Gatineau et de Québec.

« Il y a énormément de retard qui a été pris ces deux dernières années, parce que Québec n’a pas investi dans de nouvelles unités. On a des terrains en friche, mais on n’a pas de nouvelles unités à construire. Il est temps que le gouvernement se responsabilise et remette la machine en marche », exhorte M. Beaudry.